Après quatre matchs, on commence à avoir une meilleure idée de la nouvelle répartition des tâches chez le Canadien. On peut aussi comparer le rôle des nouveaux venus avec celui qu'occupaient les joueurs qu'ils remplacent. Voici un regard statistique sur la situation.

Comme prévu, Gilbert est appelé à jouer dans la deuxième vague de l'avantage numérique, ce qui offre à Michel Therrien une option plus offensive que Francis Bouillon l'an dernier. En désavantage numérique, les minutes de jeu de Gorges ont été distribuées à Mike Weaver qui joue plus de quatre minutes par match dans cette situation. P.K. Subban, Andrei Markov et Alexei Emelin sont également utilisés davantage à court d'un homme. Ses minutes de jeu totales et à forces égales sont plus élevées que celles de Gorges, mais les deux prolongations complètes disputées par le Canadien en quatre matchs faussent quelque peu les données. Gilbert amorce moins souvent ses présences en zone offensive que Gorges, tandis que Subban est employé plus souvent que l'an passé lors des mises en jeu en zone adverse.

Le plus important changement dans l'assignation des responsabilités cette saison. Brian Gionta, même s'il jouait moins après l'arrivée de Thomas Vanek, demeurait l'ailier le plus utilisé à forces égales. Jiri Sekac est loin de cela. En troisième période lundi, à Tampa, il n'a eu que trois petites présences. Mais même si Sekac est laissé de côté dans les prochains matchs, l'attaquant qui le remplacera comme troisième ailier droit ne devrait pas jouer un rôle aussi important que Gionta l'an dernier.

Évidemment, la loi de la moyenne finira par le rattraper et il ne prendra pas autant de mises en jeu en zone offensive pendant toute la saison, d'autant plus qu'il sera surtout tributaire des affectations de son centre, quel qu'il soit. Cela dit, les premiers chiffres indiquent que Parenteau occupera un rôle tout aussi porté vers l'attaque que Thomas Vanek. Il est toutefois permis de croire qu'il n'atteindra pas le niveau de production soutenu par Vanek pendant son bref passage à Montréal (15 points en 18 matchs, ce qui, projeté sur 82 matchs, donnerait 68 points). À forces égales, le fait d'avoir été retiré du trio de David Desharnais dès le deuxième match lui a coûté quelques présences.

Si le temps d'utilisation de Malhotra est semblable à celui de Brière, la répartition diffère largement, ce qui montre que Therrien compte sur un joueur nettement mieux outillé pour le poste de quatrième centre que l'était Brière, quand il était assigné à ce rôle. Comme l'a souligné le collègue Olivier Bouchard lundi, l'autre aspect intéressant de l'utilisation de Malhotra se voit dans le rôle de Tomas Plekanec. Comme Malhotra prend nettement plus de mises en jeu en zone défensive que Brière, il permet à Plekanec d'obtenir des points de départ plus intéressants.