Patrick Roy a déjà expliqué qu'il n'y avait pas de place pour Pierre-Alexandre Parenteau au sein des deux premiers trios de l'Avalanche du Colorado. Est-ce que le même constat au sujet du même joueur peut être fait dans le camp du Canadien?

La question se pose. Vendredi à l'entraînement du midi, Parenteau ne patinait plus avec les gars du premier trio, mais bien avec ceux du troisième trio, Rene Bourque et Lars Eller, comme il l'avait fait en cours de match, la veille à Washington, lors de cette victoire contre les Capitals.

Est-ce déjà la fin de Pierre-Alexandre Parenteau sur le premier trio du Canadien?

«Au hockey, il y a des changements, et c'est normal, a expliqué le joueur québécois, pas du tout inquiet de cette situation. J'ai joué un peu avec Lars Eller et Rene Bourque, ç'a bien été. Je suis ici pour faire des jeux, et je dois m'adapter, je n'ai pas le choix. Ça arrive tout le temps, ces choses-là.»

Bien sûr, l'entraîneur Michel Therrien n'aime jamais dévoiler ses cartes, et il n'allait certes pas nous dire si ce que l'on a vu vendredi se vérifiera ce soir, lorsque le Canadien va débarquer sur la glace des Flyers à Philadelphie.

Ce que l'on sait, par contre, c'est que le pilote montréalais n'hésite jamais à modifier sa formule si jamais ça ne se passe pas comme il le souhaite. «On va évaluer les situations, regarder tout ça à long terme, et on va prendre des décisions en temps et lieu», s'est-il borné à dire.

De toute évidence, Therrien ne détesterait pas ramener Brendan Gallagher aux côtés de David Desharnais et Max Pacioretty sur une base régulière, puisque ces trois-là ont déjà obtenu de bons résultats il n'y a pas si longtemps.

«Ils ont joué ensemble par le passé, ils se connaissent bien, a ajouté l'entraîneur. Je suis très conscient qu'il y a une complicité qui est là entre eux, mais je veux aussi équilibrer le plus possible les trios pour qu'ils soient une menace constante sur la glace.»

Difficile de dire si tout ça va durer, mais si jamais Gallagher persiste et signe sur la première unité offensive, le passage de Pierre-Alexandre Parenteau avec Desharnais et Pacioretty aura été plutôt bref... et pourrait donner raison à Patrick Roy avec son commentaire concernant Parenteau et le «top 6», qui avait bien fait jaser lors du camp d'entraînement.

Pour Max Pacioretty, tout cela n'a toutefois que bien peu d'importance.

«La vérité, c'est qu'il y a quatre ou cinq gars dans cette équipe qui pourraient venir jouer sur le premier trio, a-

t-il tenu à préciser. Ça ne me dérange pas de patiner avec des joueurs différents, s'il le faut. Nous ne pouvons pas nous permettre de prendre nos aises, si j'ose dire. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous accrocher à nos vieilles habitudes.»

Sekac prend du gallon

Pendant que Pierre-Alexandre Parenteau descend, Jiri Sekac, lui, remonte. Le voici maintenant membre du deuxième trio (du moins, pour le moment), et qui s'élance aux côtés de Tomas Plekanec et Alex Galchenyuk.

On ne sait trop si ça va durer, mais en attendant, Sekac aime bien cette nouvelle réalité, lui qui n'avait jamais joué avec son compatriote tchèque avant de se joindre au Canadien... hormis quelques matchs de roller-hockey en République tchèque!

«C'est très facile de jouer avec Plekanec, a expliqué le joueur recrue. Il est tellement bon que ce n'est pas compliqué. C'est lui qui m'a aidé quand je suis arrivé ici, et tout ce que j'ai à faire, c'est de me concentrer sur mon jeu à moi. Lui, il comprend le jeu et il lit bien le jeu aussi. Non, ce n'est vraiment pas difficile de jouer avec lui...»

Price devant le filet

Deux absents de taille à l'entraînement du Canadien, vendredi à Philadelphie: les défenseurs Alexei Emelin et Andrei Markov. Rien de sérieux, toutefois. Ils ont simplement profité du traditionnel «congé thérapeutique». C'est Carey Price qui sera devant le filet du Canadien, ce soir contre les Flyers à Philadelphie. Rappelons que Price avait obtenu un congé lors du dernier match de l'équipe, jeudi soir à Washington. Travis Moen, que l'on croyait sur la voie d'évitement, patinait de nouveau sur le quatrième trio à l'entraînement de vendredi. Dale Weise et Michaël Bournival étaient donc les attaquants «en trop».