Il n'y a probablement pas beaucoup de places disponibles chez le Canadien en vue de la prochaine saison, mais ça, Jiri Sekac n'en a cure. Ce que le jeune joueur désire n'est pas bien compliqué: un poste avec le grand club.

Sekac, c'est bien sûr ce joueur tchèque qui a fait l'objet d'une petite surenchère au cours des derniers mois sur la planète LNH, quand une rumeur plus que favorable s'est mise à circuler à son sujet après qu'il eut passé trois années à patiner sur les glaces de la KHL.

Une petite surenchère impliquant une dizaine d'équipes, dont évidemment le Canadien, qui a remporté la mise au terme de cette course en coulisses.

Le joueur tchèque s'est donc présenté au camp des recrues en pleine forme, hier à Brossard, tout en affichant la confiance de celui qui sait très bien où il s'en va.

Faire l'équipe

Son but? Être un membre du Canadien, tout simplement.

«Si j'ai la chance de pouvoir décider quoi que ce soit, c'est sûr que je vais faire de mon mieux pour me trouver une place avec l'équipe, a-t-il fait savoir hier. On verra bien comment ça va se passer. Je sais que l'équipe est très bonne et qu'il n'y a pas beaucoup d'ouvertures. Comme j'ai dit, je vais faire de mon mieux.»

Sekac a peut-être quelques foulées d'avance sur la compétition à ce camp des recrues. Il arrive ici après avoir passé les trois dernières saisons parmi des professionnels, et à 22 ans, il n'est plus vert comme certains autres que l'on va voir à Brossard au cours des prochains jours.

Bref, ce Sekac connaît déjà un peu le tabac, ce qui ne va certes pas lui nuire dans tout ça. «Mon âge, c'est probablement mon plus gros avantage actuellement», a-t-il reconnu sans hésiter.

Ajoutons que le joueur tchèque arrive ici avec une certaine pression, du moins pour ceux qui suivent de très près ce qui se passe sur les glaces d'Europe. En effet, il est précédé d'une réputation favorable, confirmée par une saison de 11 buts et 17 mentions d'aide en 47 rencontres lors de sa dernière saison en KHL, l'année passée.

«Le meilleur choix pour moi»

C'est cette réputation favorable qui en a fait un joueur courtisé cet été, et le 1er juillet, Sekac a finalement décidé que c'est à Montréal qu'il allait tenter sa chance dans la Ligue nationale.

«C'était le meilleur choix pour moi, répond-il quand on lui en parle. J'aime la ville et j'aime l'organisation du Canadien. J'avais un peu peur d'être choisi au repêchage, mais mon agent [Allan Walsh] m'a expliqué que je n'étais plus admissible, ce qui fut un soulagement. J'avais surtout envie de choisir ma destination, et non pas envie de me faire dire où aller.

«Et puis quand j'ai su qu'une dizaine d'équipes s'intéressaient à moi, ça m'a donné confiance. J'ai ensuite discuté de tout ça avec mon agent. On a analysé les équipes, leurs joueurs, leurs entraîneurs, mais la décision finale me revenait.»

Le plus drôle, c'est que Jiri Sekac aurait pu retourner jouer en KHL, mais ses agents en Europe ont préféré lui cacher les offres qui avaient été faites en vue de la prochaine saison! «J'aurais très certainement pu faire plus d'argent dans la KHL», de dire le jeune homme, qui ne regrette toutefois pas son choix.

Une longueur d'avance

Les recrues du Canadien ont dû se soumettre à une batterie de tests à leur arrivée, hier au centre d'entraînement de Brossard. Parmi tout ça : le test de la course navette, une épreuve plutôt rude s'il faut se fier aux joueurs que l'on voyait pliés en deux après chaque séance. Le grand champion de cette épreuve fut Jiri Sekac, qui a été le meilleur des jeunes avec une performance de 14 min 30 s lors de cette épreuve d'endurance.