Michael McCarron est le premier à l'admettre: il a connu une saison 2013-2014 avec quelques hauts... et des bas aussi. Plusieurs bas, en fait.

«La première moitié de saison a été très difficile pour moi... comme vous le savez sans doute», a-t-il commencé par dire en riant, cette semaine à Brossard, lors du camp de développement des espoirs du Canadien.

Très difficile, sa première moitié de saison? On pourrait dire ça, oui. McCarron, on s'en souvient, avait hésité entre le hockey collégial américain et le hockey junior canadien, avant de finalement choisir d'enfiler le maillot des Knights de London.

Une bonne décision, croyait-il, mais une décision qui a bien mal commencé pour lui. C'est que le gros et grand Américain s'est vastement cherché au hockey junior canadien, amorçant cette nouvelle étape de sa carrière avec plusieurs performances décevantes.

Mais ça s'est replacé par la suite et il a finalement conclu sa première saison régulière dans les rangs juniors avec 34 points en 66 rencontres.

«J'arrive ici en meilleure forme qu'il y a un an, estime celui qui a été le premier choix au repêchage du Canadien en 2013. Il y a un an, c'était l'année de mon repêchage, et c'était comme un tourbillon pour moi... C'est différent cette fois, je sais plus à quoi m'attendre. J'ai beaucoup appris cette saison à London, les Hunter sont très bons et nous avons aussi plusieurs joueurs de talent avec l'équipe. Les frères Hunter sont tellement bons pour la progression des jeunes joueurs.»

Piqué au vif

McCarron n'a pas été choisi pour aller aux Mondiaux juniors cet hiver («ça m'a réveillé», admet-il aujourd'hui), et ensuite, il s'est mis à mieux jouer. Il s'est mis à jouer comme il est censé le faire: comme un choix de premier tour en qui les attentes sont énormes.

«C'est une décision qui m'a fouetté... Ma deuxième moitié de saison a été meilleure. Je me suis amélioré et c'est un peu ça que je veux montrer aux dirigeants du Canadien ici cette semaine. Je pense que je vais leur montrer que je suis devenu un joueur plus rapide, aussi un joueur qui va au filet plus souvent.»

La question de la rapidité, McCarron a souvent eu à l'affronter. C'est son manque de rapidité qui a vite été décrié dans les rangs juniors et le principal intéressé sait très bien que s'il veut atteindre un jour la LNH, il devra patiner plus vite que ça.

«La Ligue nationale de hockey est une ligue rapide... Je sais que je dois faire aller mes pieds plus rapidement et je sais que je dois être en meilleure forme. Mais je crois être de retour ici au camp de développement en étant un joueur plus rapide qu'il y a un an.»

Avec les semaines et les mois qui ont passé cette saison, avec ces critiques qu'il entendait à son endroit, l'Américain a bien vite compris ce que c'est que d'être un premier choix de la LNH. Il y a une pression qui vient avec ça, une pression qui n'est pas celle que les choix de quatrième ou cinquième ronde doivent subir.

«Je la ressens un peu plus, cette pression du premier choix. L'an passé, je ne la ressentais pas, mais là... C'est comme ça dans ce marché montréalais, mais c'est très bien. J'adore cette pression-là.»