Un peu après 17h, hier après-midi, les Rangers ont atterri à l'aéroport du comté de Westchester après un long vol au cours duquel ils ont tenté d'oublier les défaites crève-coeur qu'ils ont encaissées à Los Angeles lors des deux premiers matchs de la finale de la Coupe Stanley contre les Kings.

Des défaites subies en prolongation après avoir laissé filer des avances de 2-0 dans chacun des matchs. Des défaites susceptibles de leur faire croire à l'invincibilité des Kings, qui ont tiré de l'arrière 2-0, 3-1 et 4-2, samedi soir, avant de s'imposer 5-4 lors d'une deuxième période de prolongation.

À peine descendus de l'avion, quatre représentants des Rangers ont rencontré les journalistes et exprimé leur foi irréductible en leurs chances de donner à New York une première Coupe Stanley en 20 ans.

«Nous sommes encore confiants. Si nous continuons à jouer comme nous l'avons fait, nous avons de bonnes chances de l'emporter», a déclaré Derick Brassard, auteur du quatrième but des Rangers samedi soir à 14:20 de la deuxième période.

«C'est loin d'être fini. Nous avons réussi à combler un déficit de 2-0 contre les Penguins. Nous avons prouvé que nous pouvons revenir de l'arrière. Nous avons aussi prouvé à nous-mêmes que nous pouvions jouer avec ces gars-là», a ajouté le centre des Rangers, en parlant des joueurs des Kings.

Une décision qui fait encore jaser

Brassard et les deux autres joueurs des Rangers offerts en pâture aux journalistes - Mats Zuccarello et John Moore - ont fait l'impasse sur un jeu qui a pourtant soulevé l'indignation de leur équipe, samedi soir. La séquence s'est produite à 1:58 de la troisième période. Les arbitres Dan O'Halloran et Wes McCauley ont accordé un but aux Kings malgré l'interférence flagrante commise par Dwight King à l'endroit de Henrik Lundqvist.

King a fait dévier dans le filet un tir de Matt Green, tout en empêchant le gardien des Rangers de tenter un arrêt. Son but a réduit l'avance des visiteurs à 4-3 et a redonné vie aux Kings.

À son tour au micro dans une salle de conférence de l'aéroport de Westchester, Alain Vigneault n'a pas manqué de revenir sur ce jeu.

«Vous pouvez le regarder comme vous le voulez, leur troisième but n'aurait pas dû être alloué, à mon avis», a déclaré l'entraîneur des Rangers. «Ils ont eu trois chances de marquer en troisième période, et ils en ont profité pour compter deux buts, dont celui-ci. Nous avons été un peu malchanceux. Mais je crois que la justice finit par prévaloir en séries et nous gagnerons le prochain match.»

«Du hockey solide contre une bonne équipe»

Les Rangers n'auront pas le choix. S'ils ne remportent pas ce soir le troisième match de la finale, ils pourront dire adieu à leurs chances. Vigneault en est parfaitement conscient.

«Ce sera le plus gros match de hockey à New York en 20 ans, a-t-il dit. Je pense que nos fans seront excités, tout comme nous. Les gens sont peut-être déçus que nous tirions de l'arrière, mais ce n'est certainement pas dû à un manque d'efforts. Nous avons joué neuf périodes de hockey à Los Angeles. Nous avons joué du hockey solide contre une bonne équipe.»

Pendant que Vigneault prononçait ces paroles, des représentants des Kings rencontraient des journalistes dans un hôtel de Manhattan. L'un d'eux a demandé à Marian Gaborik si les Kings n'avaient pas réussi à briser les reins de ses anciens coéquipiers, samedi soir.

«Je ne le crois», a répondu l'attaquant des Kings, dont le 13e but des séries a nivelé le pointage à 4-4 samedi soir à 7:38 de la troisième période. «Ils reviennent à la maison et ils seront prêts à jouer.»

C'est bien ce qu'on verra au Madison Square Garden.