Ce n'est pas une mince affaire de faire patienter P.K. Subban pendant 10 minutes. Imaginez pendant une dizaine de jours! La période d'inactivité du Canadien est presque de la torture pour le défenseur débordant d'énergie.

«C'est dur de garder la flamme allumée», a-t-il avoué, samedi, après la deuxième journée d'entraînement du Tricolore.

«C'est semblable à l'attitude que nous avons pendant un camp d'entraînement, a-t-il corroboré, en se sens que nous devons faire preuve de patience avant de jouer un véritable match. Il faut prendre le temps de nous détendre et de bien doser l'effort. Et quelques jours avant le début de la prochaine étape, nous rallumerons l'interrupteur.»

Pour faire face soit aux Red Wings de Detroit ou aux Bruins de Boston. Une préférence? Le volubile athlète, qui est à son mieux face aux Bruins, n'est pas tombé dans le piège.

«Si je jouais actuellement en séries, et qu'un adversaire affirmait qu'il préfère affronter notre équipe, ce serait du matériel que j'utiliserais comme source de motivation additionnelle, a relevé Subban. Je ne dirai rien de la sorte parce que c'est contre-productif.

«On parle de deux très bonnes équipes. L'une ou l'autre, ce sera un tout un défi, a-t-il enchaîné. Les Red Wings nous ont donné du fil à retordre cette saison et tout le monde connaît la rivalité qui existe entre les Bruins et nous. C'est une excellente équipe qui a gagné la Coupe Stanley, il y a trois ans. Peu importe, nous devrons être prêts à jouer notre meilleur hockey dès le début.»

Le défenseur Josh Gorges s'est bien gardé d'exprimer sa préférence, mais on a tout de même décelé un penchant pour les Bruins dans une des réponses qu'il a fournies.

«Quand vous affrontez une équipe contre laquelle vous avez un historique et une grande rivalité, ça donne du hockey beaucoup plus enlevant», a-t-il glissé.

Peu importe l'identité du rival de deuxième tour, a mentionné Gorges, le Canadien devra se concentrer sur ce qu'il doit faire au lieu d'essayer d'adapter son style à celui de l'autre.

«Nous apporterons évidemment des ajustements stratégiques parce que les Red Wings et les Bruins sont deux équipes différentes. Mais au final, c'est notre capacité à jouer comme nous le devrons qui fera foi de tout. Nous devrons préconiser le style qui nous a permis de connaître du succès cette saison. Nous ne voulons rien changer. Si nous réussissons à faire ça, nous finirons par imposer notre style.»

Le Canadien tiendra une autre séance d'entraînement sur glace, dimanche. C'est le néant pour ce qui est de la suite des choses. On attendait possiblement de voir si la série Red Wings-Bruins se prolongera au-delà de samedi.

Price attentif

Les joueurs du Canadien allaient suivre à la télé en après-midi le déroulement du cinquième affrontement, à Boston. Le gardien Carey Price a été un de ceux-là.

«C'est le seul moment de l'année que je m'assois pour regarder du hockey à la télé, a-t-il admis. Depuis mon enfance, j'affectionne ce temps de l'année. Il y a beaucoup d'intensité, les matchs sont tellement agréables à suivre. C'est du hockey à son meilleur. J'apprécie la tournure que notre sport emprunte.»

Red Wings ou Bruins, Price a répondu qu'il n'en a cure.

«J'ai dit avant la série contre le Lightning de Tampa Bay que je devais arrêter la rondelle, peu importe la provenance du bâton. Ça ne changera pas au deuxième tour. Je vais aborder chacun des lancers de la même façon.»

Dans la foulée de sa non-sélection parmi les trois finalistes pour l'obtention du trophée Vézina, on lui a demandé s'il estimait avoir tout de même confondu les sceptiques cette saison.

«Je ne sais pas. Vous devriez leur poser la question, a-t-il répliqué. Je n'ai pas d'opinion pour personne là-dessus.»