Du temps où il dirigeait l'Avalanche du Colorado, Bob Hartley aurait ordonné à un de ses joueurs de se battre, même si le joueur en question se disait blessé.

C'est du moins ce que prétend Scott Parker, un ancien membre de l'Avalanche qui a passé un peu plus de six saisons à jouer le rôle du poids lourd.

Lors d'une entrevue avec le Denver Post publiée hier, Parker, choix de troisième ronde des Devils du New Jersey en 1996, affirme que Hartley, aujourd'hui entraîneur-chef des Flames de Calgary, l'aurait forcé à jouer son rôle de policier malgré des blessures.

«Je me souviens que je croyais avoir un pied fracturé et je le lui ai dit, puis il m'a traité de (censuré) et il m'a dit qu'ils allaient m'adorer à Hershey», a accusé Parker, faisant référence au club-école de l'Avalanche dans la Ligue américaine.

Hartley n'a pas répondu aux demandes d'entrevues de La Presse à ce sujet.

La sortie de Scott Parker survient au moment où d'anciens joueurs de la LNH intentent un recours collectif contre le circuit, alléguant que les dirigeants de la ligue n'en ont pas fait assez pour protéger les joueurs et les éduquer quant aux risques de commotion cérébrale. Plus de 200 joueurs auraient maintenant choisi de se joindre à ce recours collectif, qui comprenait au départ 10 anciens joueurs du circuit.

Au Denver Post, Scott Parker a expliqué combien les justiciers du hockey doivent continuer à se battre malgré les blessures.

«Si on est blessé, ça ne dérange pas vraiment, a ajouté l'ancien joueur de l'Avalanche. On te dit essentiellement que tu dois te battre, sinon tu perds ton poste.»

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