Mine de rien, Daniel Brière est en train de jouer comme la direction du Canadien l'espérait au moment de lui offrir un contrat de deux ans pour 8 millions de dollars, en juillet.

Bien sûr, personne ne va confondre Brière avec Sidney Crosby ou Evgeni Malkin, mais sa production de six points en neuf matchs depuis son retour d'une commotion cérébrale, le 12 novembre, rappelle à quel point le vétéran de 36 ans peut encore provoquer quelques étincelles en attaque.

Ceux qui ont vu sa passe sur le but de Tomas Plekanec, samedi soir, qui a mené à une victoire de 4-2 contre les Maple Leafs de Toronto, sont certes d'accord.

Le principal intéressé reconnaît qu'il a mis du temps à trouver son rythme dans son nouveau maillot bleu, blanc et rouge.

«C'est quelque chose qui peut prendre du temps, a-t-il admis samedi soir au Centre Bell. Quand on arrive avec une nouvelle équipe, ce n'est pas facile de se faire une place. Il y a déjà un système qui est en place, le coach connaît plus ceux qui étaient là la saison précédente. Mais les joueurs ici, on apprend de plus en plus à se connaître, et plus ça va, plus le niveau de confiance va en augmentant. Je dirais que je me sens de mieux en mieux.»

Brière a ajouté du même souffle que c'est plus facile quand les partenaires de trio sont bien connus d'avance.

«Je joue avec deux gars très intelligents en Plekanec et Brian Gionta... On commence à être capables de se trouver sur la glace. Avec le travail que font ces gars-là, ça me donne la chance de contre-attaquer, et j'essaie d'en profiter.»

L'ancien des Flyers de Philadelphie, qui a dû ignorer les nombreuses critiques en début de saison - il n'avait récolté qu'un seul point à ses cinq premiers matchs avec le CH -, avance qu'il est maintenant le joueur qu'il a toujours été.

Qu'il est celui qu'attendait le Canadien.

«Quand on prend de la confiance comme ça, ça se met à mieux aller sur la glace. C'est plus facile. Je sens que ça va bien pour moi, ça va bien avec l'équipe, et la confiance est là.»

Dans la même direction

Ça va bien avec l'équipe, en effet. À ses 10 derniers matchs, le Canadien n'a qu'une seule défaite en temps réglementaire, en plus de sept victoires au compteur. Lors de cette période faste, la formation au maillot tricolore n'a jamais accordé plus de deux buts en temps réglementaire.

«Tous les gars devant moi font un boulot incroyable, a tenu à dire le gardien Carey Price. Tout le monde pousse dans la même direction. C'est un cliché, mais c'est pourquoi nous avons du succès ces temps-ci.»

Reste à voir si le Canadien pourra conserver ce rythme d'enfer contre les Devils du New Jersey, les adversaires lors des deux prochaines rencontres, ce soir au Centre Bell, puis mercredi soir au domicile des Devils, à Newark.

Les Devils ont 6 victoires à leurs 10 derniers matchs, et ils ont un premier trio étonnant, composé de Jaromir Jagr, Dainius Zubrus et Travis Zajac - trois joueurs qui ont un total de 26 points depuis qu'ils ont été placés ensemble, il y a 11 matchs.

Selon Michel Therrien, si le Canadien veut poursuivre sur la route du succès, la recette n'est pas bien compliquée: c'est une question d'effort avant tout.

«J'ai beaucoup apprécié l'effort que les gars ont démontré en partant contre les Leafs, a expliqué le pilote montréalais samedi soir. Dès le départ, on a su imposer notre rythme.»

Le Canadien doit tenter de continuer à imposer ce même rythme. Après les Devils ce soir et mercredi soir, les adversaires de la semaine seront les Bruins de Boston, jeudi soir à Montréal, puis les Sabres de Buffalo, samedi soir au Centre Bell.