D'ordinaire, Carey Price n'est pas vraiment du genre à dévoiler ses petits secrets. Mais jeudi soir, au terme du dernier match préparatoire du Canadien, le gardien de 26 ans était particulièrement en verve.

Le sujet? Stéphane Waite.

Waite, on le sait, a été embauché par le Canadien cet été, après avoir passé 10 ans à titre d'entraîneur des gardiens chez les Blackhawks de Chicago. Son mandat est assez clair: relancer un gardien qui a trébuché en fin de parcours la saison dernière.

Ça semble assez bien parti. Bien sûr, la saison n'est pas encore commencée. Mais Carey Price affirme qu'il est déjà un gardien différent.

«Nous sommes en train de bâtir une relation de confiance, a expliqué le gardien jeudi soir. Stéphane et moi, on a passé beaucoup de temps à travailler dernièrement. On est sur la glace et on avance ensemble.»

Un meilleur enseignant

En montrant la porte à Pierre Groulx au mois de juin, la direction du Canadien a un peu lancé le message suivant, en quelque sorte: si Carey Price n'est pas encore au sommet de son art, c'est peut-être qu'il a besoin d'un meilleur encadrement, d'un meilleur enseignant.

Et c'est Waite qui a été choisi pour régler tout ça. Après tout, Waite revient de Chicago où il s'est distingué en aidant les Hawks à gagner deux fois la Coupe Stanley avec deux gardiens différents, Antti Niemi et Corey Crawford.

Déjà, Carey Price remarque que la technique Waite commence à lui profiter.

«Ce sont tous ces petits détails qui finissent par faire une différence, d'ajouter le gardien. La façon de faire les déplacements latéraux, par exemple... Avant, je faisais mes déplacements latéraux avec mon style papillon. Mais Stéphane m'a enseigné à rester debout quand je fais ces déplacements. Ça me permet d'être en meilleure position pour arrêter la rondelle.

«Encore une fois, il s'agit seulement de petits détails. Mais aujourd'hui, les marqueurs sont si bons dans la Ligue nationale que ce sont ces petits détails qui finissent par faire la différence.»

Le Carey Price en version revue et améliorée ne sera donc pas un gardien haut en couleur, selon lui-même.

«Quand un gardien joue bien, on ne le voit pas en train de réaliser des arrêts spectaculaires... Un gardien qui joue bien laisse la rondelle arriver sur lui.»

Les réflecteurs braqués

Le Canadien de 2013-2014, celui qui va amorcer sa saison mardi soir au Centre Bell contre les Maple Leafs de Toronto, a maintenant un visage un peu différent.

Daniel Brière s'est ajouté au groupe, tout comme George Parros et Douglas Murray. Les jeunes Michaël Bournival et Jarred Tinordi ont causé la surprise au camp et ont obtenu le privilège de commencer la saison avec le club.

Mais puisqu'on est à Montréal, le constat peut déjà se faire: les projecteurs, c'est encore sur Carey Price qu'ils seront braqués en vue de cette nouvelle saison.

Le principal intéressé le réalise pleinement, mais il jure ne pas être du genre à s'en faire avec ça. Comme il jure ne pas se fixer d'objectifs personnels pour 2013-2014.

«Je me souviens que nous étions à 30 secondes d'égaler la série contre Ottawa avant de nous retrouver avec un retard de 1-3. Mais je ne pense plus à ça. Et je n'ai pas de buts en tête pour cette saison. Les buts, pour moi, ça doit être une affaire d'équipe.

«Comme je le dis souvent, je préfère y aller une journée à la fois...»