En juillet dernier, Mike Keenan a été accueilli en héros à Magnitogorsk, ville industrielle située dans la province russe de Tcheliabinsk. Après 25 ans de carrière dans la Ligue nationale de hockey et une Coupe Stanley à la barre des Rangers de New York, «Iron Mike» est devenu l'entraîneur-chef du club local, le Metallurg, qui évolue dans la Ligue continentale de hockey (KHL).

Mike Keenan ne souhaite rien de moins que «gagner un autre championnat», mais il s'est aussi déplacé en Russie pour apprendre. «Je crois que c'est une occasion pour en apprendre plus sur le jeu», explique le vétéran entraîneur. Il aime l'expérience de pouvoir «diriger dans le cadre d'un style de jeu différent [...], sur une plus grande surface de jeu».

Après deux mois en Russie, Mike Keenan demeure impressionné par ce qu'il y découvre. «Lorsqu'on marche dans les rues de Magnitogorsk, on voit de nouveaux magasins de voitures qui ouvrent. On y voit de nouveaux bâtiments en construction. On sent un vent de croissance, et les gens font preuve de dynamisme.»

Keenan n'a aussi que de bons mots pour la capitale russe, où ses troupes ont affronté le Dynamo vendredi dernier. «Moscou est une des plus grandes villes du monde. C'est un grand milieu de culture, et le dynamisme de la ville est impressionnant.»

Une victoire et une défaite

À son premier match en saison régulière, Mike Keenan a donné un coup d'épée dans l'eau. Ses troupes se sont inclinées devant les champions en titre, le Dynamo de Moscou, 3-1. En conférence de presse, Iron Mike a donné tout le mérite à ses adversaires. «Le Dynamo a un style de jeu très proche de ce que l'on voit et de ce que l'on aime en Amérique du Nord», a-t-il indiqué aux journalistes.

Keenan a dû attendre au surlendemain pour arracher sa première victoire dans le circuit eurasien. Un gain de 5-4 contre le Vityaz de la ville de Podolsk, située en banlieue de Moscou. Cette victoire lui fera du bien, car les attentes sont très élevées à Magnitogorsk. Aussi légendaire soit-il, Keenan est assis sur un siège éjectable, comme tous les autres entraîneurs du circuit.