Après avoir épié les espoirs pendant une année complète, après les avoir étudiés dans le cadre de tests combinés, après les avoir passés en entrevue et avoir débattu à leur sujet dans de nombreuses réunions, le Canadien a finalisé sa liste en fonction du repêchage de dimanche après-midi à Newark.

«C'est excitant: nous avons notre liste de souhaits et on espère que le père Noël nous livrera le bon cadeau», a confié Trevor Timmins, qui en sera à son 11e repêchage pour le compte du Tricolore. 

«Nous savons qui nous aimons et nous espérons que ceux que nous aimons le plus seront encore disponibles quand ce sera à notre tour de parler.»

Selon Marc Bergevin, l'équipe n'a pas renoncé à l'idée d'améliorer son rang de sélection par rapport au 25e choix qu'il détient présentement. 

«Si des joueurs qu'on aime sont encore disponibles et que le prix à payer pour s'avancer nous convient, c'est une possibilité, a mentionné Bergevin. Mais plusieurs choses peuvent arriver d'ici là...»

Sans qu'aucun nom ne soit ressorti des points de presse de Bergevin et Timmins, samedi, on peut vous dire que Bo Horvat et Curtis Lazar sont deux joueurs que le CH rêverait de repêcher. Mais le prix pour se retrouver en position de réclamer Horvat, par exemple, risque d'être assez élevé.

Le Canadien compte aussi sur trois choix de deuxième ronde, dont les 34e et 36e sélections. Ce sont pratiquement des choix de premier tour compte tenu de la parité observée chez les espoirs cotés entre 20 et 40.

«Ce sont de bons choix, des choix attrayants - et pas seulement pour nous, a dit Bergevin. On peut faire plusieurs choses avec ces choix...»  

Visiblement, la possibilité que ces deuxièmes choix soient utilisés dans une transaction est bien réelle. Bergevin valorise les choix de repêchage, mais s'ils peuvent servir l'équipe à améliorer le rang du premier choix, ou même pour obtenir de l'aide plus immédiate, le DG étudiera tous les scénarios.

Horaire resserré, décisions pressées

Contrairement aux années précédentes, la première ronde n'a pas été séparée des autres dans l'horaire du repêchage. Lorsque le premier tour avait lieu le vendredi soir, les équipes pouvaient ajuster leur stratégie en vue du samedi.

«Ç'aurait été bien de profiter d'une pause après la première ronde, surtout pour nous qui avons les 34e et 36e choix, a convenu Timmins. Nous ne changerons plus notre liste là où nous en sommes, mais nous aurions pu filtrer les appels d'équipes qui sont excitées de voir que des joueurs hauts sur leur liste sont encore disponibles au début du deuxième tour.»

«Cette année, tout sera condensé et il faudra prendre des décisions rapides.»

Même si le Tricolore possède six choix parmi les 86 premiers, ce n'est pas une raison, précise Marc Bergevin, pour en risquer un avec un choix audacieux.

«Il faut qu'on soit à l'aise avec le joueur et qu'on l'aime, a insisté le DG. C'est sûr que lorsqu'on choisit un joueur, on prend toujours une chance dans la mesure où l'on ne sait jamais (ce que l'avenir réserve). Mais je ne me sens pas à l'aise de faire de gros paris.» 

Enfin un gardien?

Tout comme l'année dernière, le Canadien espère se retrouver en position de repêcher un gardien dimanche.

«Nous n'avons pas de profondeur dans notre réseau donc si le bon gardien est disponible au bon moment, on va le considérer sérieusement», a indiqué Timmins.

Inutile de rappeler que ça ne s'était pas produit l'année dernière.

Le Québécois Zachary Fucale aura été réclamé quand le Tricolore prendra la parole au 25e rang. Mais d'autres gardiens pourraient intéresser l'équipe un peu plus tard.

Les Tristan Jarry, Philippe Desrosiers et Spencer Martin, entre autres, sont susceptibles de tomber dans les filets du Canadien.

«C'est difficile de comparer par rapport aux autres années, mais il y a une certaine profondeur chez les gardiens», note Timmins.

Bergevin, lui, s'est limité à dire qu'il y avait «de bonnes chances» que l'équipe repêche un gardien à Newark.