Un cliché fort répandu dans le hockey veut que le troisième match d'une série quatre-de-sept soit le match pivot.

On peut trouver mille et un arguments pour défaire cette théorie, mais il se trouve que depuis l'avènement du format quatre-de-sept en finale de la Coupe Stanley, en 1939, les équipes qui ont remporté le troisième match d'une série après que les deux premiers eurent été divisés ont gagné la Coupe 21 fois sur 25.

«Il y a beaucoup de choses qui se disent, a lâché l'entraîneur des Bruins de Boston Claude Julien. Pour ma part, j'ai vécu tous les scénarios. Je sais que les gens ont l'air de dire que les matchs impairs ont une importance particulière, ça n'empêche pas le fait qu'on doive gagner quatre rencontres. Je ne m'attarde pas beaucoup à ce genre de statistique.»

Le fait que les Bruins affichent un dossier de 3-0 ce printemps dans les troisièmes matchs d'une série et que la fiche des Blackhawks de Chicago est de 0-3 ajoutent à l'intrigue à quelques heures de cet autre affrontement.

«Ce n'est pas parce que c'est la fiche qui prévaut en ce moment que c'est nécessairement ce qui va se produire», a prévenu Shawn Thornton.

«Il s'agissait de séries différentes et ça n'a aucune incidence sur le match de ce soir», a renchéri Brad Marchand.

Pas plus, faut-il croire, que les Bruins ont gagné leurs six derniers matchs à domicile...

Rare visite à Boston

Les Hawks sont débarqués à Boston pour la première fois depuis le 29 mars 2011. Même si le repos est la règle d'or à ce temps-ci de l'année, il était particulièrement important que tous les joueurs des Hawks touchent la glace en matinée.

«On patine ici pour la première fois et certains de nos joueurs n'avaient jamais mis les pieds dans cet édifice, a noté l'entraîneur-chef Joel Quenneville. Je remarque que les bandes sont beaucoup plus vives que dans d'autres arénas comme Detroit.

«Nous nous attendons à ce que ce soit bruyant ce soir et nous nous attendons à un rythme à ce match.»

Si les deux équipes n'étaient pas des plus familières, ne s'étant pas rencontrées en saison régulière, elles commencent à se connaître davantage après deux rencontres.

«Les Hawks attaquent avec beaucoup de vitesse et c'est difficile de les contrer, a relevé Brad Marchand. Ce qui me frappe le plus chez eux, c'est que lorsqu'ils ont possession de la rondelle, ils ne s'en débarrassent jamais, ils font toujours un jeu.»

Les Blackhawks apporteront un changement à leur formation en insérant l'attaquant Viktor Stalberg dans l'alignement à la place de Brandon Bollig.

Du côté des Bruins, Claude Julien a décidé de maintenir intacte la combinaison Paille-Kelly-Seguin qui lui a été si profitable dans le deuxième match.

Le quatrième trio sera constitué de Kaspars Daugavins, Rich Peverley et Shawn Thornton.