S'il continue comme ça, Michael Ryder sera assurément en bonne position pour exiger un intéressant contrat au terme de la présente saison.

Depuis son retour dans le maillot tricolore, le 26 février, l'attaquant de 33 ans se donne des airs de joueur de premier plan. Avec sa moyenne d'un point par match depuis son acquisition par le Canadien, Ryder est le meilleur pointeur de sa formation. Le meilleur marqueur aussi.

Pendant qu'Erik Cole, celui que le Canadien a refilé aux Stars de Dallas dans cet échange, se cherche au Texas (Cole n'avait que 4 points en 16 matchs avant vendredi soir), Ryder se place en position d'obtenir une entente généreuse l'été prochain, lui qui n'a pas de contrat en vue de la prochaine année.

Cette saison, Ryder touche un salaire de 3,5 millions de dollars.

«Je ne pense pas à ça», a-t-il assuré après sa récolte de trois points, jeudi soir au Centre Bell. «J'ai toujours signé mes contrats une fois la saison terminée. On verra à ce moment-là. Mais c'est sûr qu'un peu de sécurité d'emploi, c'est toujours bien...»

Ryder affirme qu'il n'a toujours pas pris contact avec la direction du Canadien pour discuter d'un nouveau contrat. À cet égard, le directeur général Marc Bergevin aura un joli dilemme devant lui: accorder oui ou non à un type de 33 ans un contrat à long terme, sans trop savoir s'il pourra continuer à garder ce rythme au cours des prochaines saisons.

Thane Campbell, agent de Ryder, refuse de dire si son client sera toujours ici en septembre.

«Mais je peux vous dire que Michael adore Montréal, l'équipe et le personnel d'entraîneurs, de préciser l'agent. Ça se voit dans son jeu. Michael a toujours dit qu'il aime jouer à Montréal. On verra ce que ça va donner, parce qu'on juge toujours les marqueurs comme lui; on dit qu'ils sont aussi bons que leur dernier match. Mais on dirait bien qu'il cadre parfaitement avec le système du Canadien.»

Ce qui semble certain, c'est que le principal intéressé n'a pas de problème à composer avec la pression du marché montréalais, avec cette pression qui vient inévitablement quand on enfile le maillot bleu, blanc et rouge.

«C'est quelque chose qui ne m'a jamais inquiété, parce que j'ai déjà joué ici auparavant, a fait savoir Ryder. Je sais ce que c'est, je suis habitué à jouer dans cette ville. Et je dois dire aussi que les gars de l'équipe m'ont très bien accueilli quand je suis arrivé il y a quelques semaines.»

En attendant de connaître la suite, Ryder va tenter de poursuivre sur sa lancée magique, samedi soir au Centre Bell contre les Bruins de Boston, lui qui a récolté six points à ses cinq derniers matchs.

«Ça faisait plus de quatre ans que je n'avais pas joué avec le Canadien, et j'ai dû m'ajuster un peu, a-t-il admis. Ce ne sont pas les mêmes gars qui sont ici. Mais c'est bien d'être de retour. J'essaie seulement de montrer à tout le monde que j'ai ma place avec cette équipe.»