Les Predators de Nashville ont obtenu le meilleur rendement au classement de la LNH en fonction des dollars investis en salaires cette saison, selon une étude publiée mardi par BMO Marchés des capitaux.

Les Predators ont obtenu 104 points au cours du calendrier régulier, la cinquième meilleure récolte dans le circuit Bettman. Ils ont amassé 2,02 points en moyenne pour chaque million de dollars qu'ils ont réellement dépensé.

L'étude tient compte des dépenses réelles en salaires de chaque club, et non de la somme officiellement avancée en fonction du plafond salarial imposé par la LNH, qui s'élevait à 64,3 millions $ US cette saison. La masse salariale réelle des clubs peut différer selon la façon dont les contrats sont structurés, si des joueurs ont été blessés ou encore si une équipe continue à payer pour un joueur qu'elle a échangé ou dont le contrat a été racheté.

Les Blues de St. Louis ont terminé au deuxième rang avec un rendement de 1,99 point par million $ dépensé. Ils ont obtenu 109 points au classement, soit autant que les Rangers de New York et seulement deux de moins que les Canucks de Vancouver, qui ont terminé au premier rang du classement général.

«Le point commun entre les équipes les plus efficaces semble être qu'elles ont un bon entraîneur», a souligné le directeur de l'étude Doug Porter, économiste en chef délégué chez BMO Marchés des capitaux, depuis Toronto.

«Les Blues ont effectué un changement d'entraîneur qui a profité à l'équipe en embauchant Ken Hitchcock, tandis que les Predators comptent sur un entraîneur (Barry Trotz) qui fait du bon travail depuis plusieurs années.»

Les Blue Jackets de Columbus, qui ont accordé plusieurs contrats onéreux à des joueurs autonomes l'été dernier, ont obtenu la pire moyenne avec 1,06 point au classement pour chaque million dépensé.

Le Canadien de Montréal, qui a terminé au 28e rang du classement général de la LNH avec 78 points, a aussi terminé au 28e rang de l'étude avec une moyenne de 1,25 point par million dépensé.

«C'est la première fois que nous réalisons une telle étude alors il va falloir attendre quelques années avant de pouvoir dégager des tendances, a fait remarquer Porter. On devrait alors pouvoir voir la différence entre les clubs qui ont été victimes de malchance et ceux qui gèrent mal leurs affaires.

«Il ne faut pas juger en fonction d'une année seulement. Par exemple, les Red Wings de Detroit ont moins bien fait cette saison, mais par le passé ils ont souvent terminé en haut de classement tout en dépensant à peine plus que les autres clubs», a dit Porter des Wings, qui ont terminé à la huitième place du classement de la LNH avec 102 points et au sixième rang de l'étude avec une récolte de 1,73 point par million dépensé.

Les Rangers ont obtenu 1,76 point par million dépensé, ex aequo au quatrième rang avec les Coyotes de Phoenix. Les Canucks occupent le septième rang avec une moyenne de 1,71 point par million dépensé.

Les Sénateurs d'Ottawa ont obtenu le meilleur rendement dans l'Association Est avec une moyenne de 1,78 point par million dépensé, ce qui leur donne le troisième rang des clubs les plus efficaces dans la LNH.

Les Capitals de Washington ont constitué l'équipe la moins rentable parmi celles qui ont accédé aux séries, avec une récolte de 1,39 points par million dépensé.

Les Stars de Dallas (1,79) et l'Avalanche du Colorado (1,78), deux clubs qui ne participeront pas aux séries éliminatoires, ont obtenu des rendements semblables à certains des meilleurs clubs du circuit. Selon l'étude, il ne s'agit toutefois pas d'un signe de saine gestion mais plutôt qu'on a tenté d'économiser de l'argent aux dépens des performances sur la patinoire.