Plusieurs joueurs des Sénateurs d'Ottawa endossent désormais à la théorie selon laquelle les Canucks de Vancouver forment l'équipe «la plus détestable et la plus détestée» de toute la Ligue nationale de hockey.

De nombreuses rixes ont éclaté sur la patinoire, samedi, tout au long d'un match dans lequel les champions en titre de l'Association ouest ont triomphé, 4-1, sur la patinoire de la Place Banque Scotia.

Nick Foligno, le joueur de l'heure chez les Sénateurs, s'est retrouvé au coeur de la tempête.

Il a véritablement déclenché les hostilités vers la fin du premier tiers avec une percutante mise en échec à l'endroit de Cody Hodgson.

Le petit attaquant des Canucks a perdu pied juste avant l'impact. Foligno n'a pu l'éviter. Il l'a frappé à la tête avec ses gants.

Après avoir passé une bonne vingtaine de secondes sur la glace, Hodgson s'est relevé péniblement, groggy. Des coéquipiers ont été obligés de le guider au banc des joueurs.

Il n'est jamais revenu au jeu.

L'entraineur-chef des Canucks, Alain Vigneault, est convaincu que Foligno a cherché à «arracher la tête» de sa victime sur la séquence.

Foligno prétend le contraire.

«Je me sens mal pour lui. Je ne cherchais certainement pas à le blesser. C'était une mise en échec propre, en ce qui me concerne.»

Lors de sa présence suivante sur la patinoire, l'ailier d'Ottawa s'est bagarré avec l'attaquant en puissance Dale Weise.

Il s'est bien défendu.

«Ils ne m'auraient pas lâché de la soirée si je n'avais pas jeté les gants. En me bagarrant, j'ai mis un point final au dossier.»

Au deuxième tiers, dans la même portion de la patinoire, Foligno a été pris en défaut pour une autre mise en échec. Cette fois, il a écopé d'une inconduite de 10 minutes pour avoir frappé un Ryan Kesler qui se trouvait dans une position vulnérable.

Au total, les officiels ont décerné 18 pénalités durant cette partie.

Maxim Lapierre a écopé d'une pénalité d'inconduite à son tour, au troisième tiers, lorsqu'il s'est jeté sur Zack Smith alors que ce dernier avait le dos tourné.

«Nous avions échangé quelques paroles plus tôt durant la partie. Je savais à ce moment-là que je risquais de me faire attaquer de façon sournoise. Il est comme ça, Lapierre. Il ne fait que parler. Il ne répond jamais lorsqu'on lui lance un vrai défi», a déclaré Smith, complètement dégouté, après la rencontre.

L'entraîneur-chef des Sénateurs, Paul MacLean, est d'avis que les unités spéciales ont fait la différence durant cette partie.

Les Canucks ont complété la soirée avec une fiche de deux en cinq.

Ils n'ont d'ailleurs pas eu besoin de beaucoup de temps, chaque fois, pour s'exécuter.

Alexander Edler a ouvert la marque quatre secondes après le début de la première supériorité numérique de la soirée.

Ryan Kesler a récolté trois points aux dépens de Craig Anderson. Peter Regin se trouvait au banc des pénalités depuis 15 secondes lorsqu'il a inscrit son deuxième but de la soirée.

«Les Canucks ont marqué deux buts en supériorité numérique et nous avons été blanchis. Nous avons obtenu une longue opportunité d'attaquer à cinq contre trois et nous n'avons même pas décoché un seul tir», déplore MacLean.

Colin Greening a été le seul joueur à déjouer Roberto Luongo dans la défaite.

Il s'agissait de son premier but depuis le 20 novembre.

Weise a complété la marque en fin de troisème période.

Craig Anderson a donc flanché quatre fois sur 28 tirs, durant une soirée où il n'a pas été très bien appuyé par ses coéquipiers.

Deux joueurs ont effectué un retour au jeu dans le camp des Sénateurs.

Matt Carkner, d'abord, a finalement disputé son premier match de la saison dans la LNH. Il a remplacé Sergeï Gonchar, qui s'est infligé une légère blessure dans le match de jeudi soir au New Jersey.

Carkner a réussi à conserver un différentiel positif en passant 15 minutes et 40 secondes sur la patinoire.

Peter Regin disputait pour sa part un premier match depuis le 20 novembre.

On l'a utilisé de façon sporadique au centre du deuxième trio. Il a effectué 19 très courtes présences sur la glace.