Après 12 saisons passées dans le blanc et le bleu qui caractérisent les Maple Leafs de Toronto, Tomas Kaberle tente toujours d'apprivoiser le noir et le jaune des Bruins de Boston. Il tente aussi d'apprivoiser le style de jeu de sa nouvelle équipe avec laquelle il tarde à produire.

Acquis le 18 février en retour d'un choix de première ronde l'été prochain, d'un choix conditionnel en 2012 et de Joe Colborne, Kaberle disputait une 16e partie avec les Bruins jeudi. À ses 15 premiers matchs, le défenseur tchèque s'est contenté de cinq mentions d'aide, dont quatre ont été récoltées lors des cinq derniers matchs.

«L'adaptation est plus difficile que je l'anticipais. C'est long, 12 saisons avec la même équipe. On prend des habitudes. Mais je suis sûr que les choses vont débloquer», a indiqué le défenseur de 33 ans.

Parallèlement à ces statistiques offensives timides, Kaberle n'a pas relancé l'attaque massive des Bruins depuis qu'il s'est joint à eux. Blanchis lors de 11 des 15 rencontres disputées par Kaberle, les Bruins se sont contentés de quatre buts en 41 occasions pour une efficacité dérisoire de 9,7%.

Malgré tout, Claude Julien est sûr de voir son nouvel arrière assumer le rôle important qu'il lui confie depuis son arrivée. «Les statistiques ne sont peut-être pas ce qu'elles pourraient être, mais nous n'avons pas bien joué en tant qu'équipe dans plusieurs de ces parties. C'est loin d'aider la cause de Kaberle. Il évolue avec Zdeno Chara en avantage numérique et la qualité de leur jeu s'est améliorée lors des dernières parties. Je suis convaincu que ce n'est qu'une question de temps avant qu'on puisse récolter les dividendes de cette transaction», assurait l'entraîneur-chef des Bruins.

Rencontré au site d'entraînement des Bruins, mercredi, Tomas Kaberle envisageait le match face au Canadien avec optimisme. Il faut dire qu'avec une récolte de 14 buts et 49 points en 64 matchs, c'est contre Montréal que le vétéran affiche le plus de succès depuis son entrée dans la LNH.

«Montréal et Toronto ont toujours été au centre d'une grande rivalité. J'en découvre une nouvelle avec Boston. Mais je sais à quoi m'en tenir. Les matchs entre les Leafs et les Bruins n'étaient pas toujours de tout repos non plus», a lancé Kaberle qui comptait, avant le match de jeudi, trois buts et 43 points cette saison, 83 buts et 525 points en carrière.

Avec sa nouvelle équipe, Kaberle peut recommencer à viser les grands honneurs. Ce qu'il ne pouvait faire avec les Leafs qui rateront les séries pour une sixième saison de suite cette année, soit depuis la reprise des activités dans la LNH après le lock-out de 2004-2005.

«J'ai vécu deux finales de championnat à Toronto (2002, 1999) et je sais à quel point c'est enivrant de connaître du succès en séries. Nous formons une très bonne équipe. J'espère avoir l'occasion de revivre cette expérience dès cette année.»