Le Canadien a l'occasion de souffler quelque peu car Michael Cammalleri, Max Pacioretty et Mathieu Darche ont tous trois participé à l'entraînement de l'équipe, lundi, à la veille de la visite des Sabres de Buffalo.

Seul Hal Gill, blessé au haut du corps, est demeuré à l'écart du reste de la formation et s'est entraîné en compagnie du préparateur physique Pierre Allard.

Il s'agissait d'un premier entraînement pour Cammalleri depuis qu'il s'est blessé à l'épaule gauche, le 18 janvier dernier.

Il n'a cependant pas pratiqué au sein d'un trio régulier, à l'instar de Darche, qu'une blessure à l'aine a forcé à l'inactivité lors des deux dernières rencontres.

«Ça va mieux que je pensais, a confié Darche. J'ai subi les tests nécessaires, mais il n'y a jamais eu de menace que je doive mettre un terme à ma saison.»

Le véritable soulagement provient de Pacioretty, qui semblait s'être blessé au bras gauche, samedi, à la suite d'une mise en échec de Luke Schenn, des Maple Leafs de Toronto.

«Si ça avait été un match des séries éliminatoires, je serais probablement demeuré dans le match, a confié Pacioretty. Je me suis blessé une première fois en deuxième période, avant même la mise en échec de Schenn...»

Pacioretty dit n'avoir rien à reprocher au défenseur des Leafs. Il reconnaît même qu'il s'exposait à une blessure au moment du contact.

«Parfois on essaie de provoquer une punition chez l'adversaire, a-t-il expliqué. Je lui ai volontairement tourné le dos, sachant qu'il ne pouvait pas me frapper dans cette position.

«Mais il arrive qu'il y ait un prix à payer...»

Selon le site behindthenet.ca, Pacioretty domine d'ailleurs les joueurs du Canadien (à l'exception de Ryan White) pour la quantité de punitions provoquées chez l'adversaire par tranche de 60 minutes (1,4).

Cammalleri demeure prudent

Si Pacioretty a retrouvé Tomas Plekanec et Brian Gionta et que Darche est en droit d'espérer un retour au jeu jeudi à Edmonton, Michael Cammalleri, lui, n'en est pas encore là.

Le fait qu'il se soit entraîné avec ses coéquipiers pour la première fois en près d'un mois est certes une bonne nouvelle, mais l'ailier de 28 ans demeure excessivement prudent en ce qui a trait à son retour au jeu.

«J'adorerais jouer, mais il faut que je vois comment ma blessure va réagir. Je ne veux pas me fixer d'échéancier», a répété Cammalleri, qui a raté les dix derniers matchs de son équipe en raison d'une blessure à l'épaule subie à Buffalo le 18 janvier dernier.

«Je ne suis toujours pas en mesure d'encaisser les contacts et j'étais encore un peu hésitant sur la glace aujourd'hui.»

Jacques Martin, pour sa part, ne s'est pas gêné pour proposer un échéancier de retour.

«Il ne sera pas en uniforme demain, mais on commence à voir la lumière au bout du tunnel, a indiqué l'entraîneur. Ça pourrait être jeudi, sinon il devrait être prêt dimanche à Calgary.»

À l'extérieur

Cela dit, Cammalleri ne cache pas sa motivation de revenir au jeu, non seulement contre une équipe (les Flames) dont il a déjà porté les couleurs, mais en plus lors d'un match à l'extérieur.

En gardant les yeux sur la Classique Héritage, qui sera disputée dimanche au stade McMahon, l'Ontarien espère participer à un deuxième match en plein air, lui qui a vécu l'expérience à l'Université du Michigan, en 2001.

Étrangement, Cammalleri était blessé à la hanche à l'époque et cela faisait un mois et demi qu'il n'avait pas joué. Or, il avait repris le collier, gonflé par l'adrénaline et l'énergie des 74 000 spectateurs, et avait marqué deux buts face contre le gardien Ryan Miller...

La LNH n'a pas pris de chance, elle: elle a invité Cammalleri à participer à une conférence téléphonique à propos de la Classique Héritage.

«Ça aurait lancé un bien mauvais signal que je me décommande», a convenu le franc-tireur du Tricolore, qui préfère garder la porte grande ouverte. Surtout qu'il garde d'excellents souvenirs du match disputé au Spartan Stadium en 2001...

«Ce qui m'avait frappé ce jour-là, c'était de voir à quel point c'était silencieux sur la glace, a raconté Cammalleri. La patinoire semblait tellement petite au milieu d'un stade de football et les estrades étaient loin de la glace. C'était comme si l'on jouait seuls sur un étang.

«Et là, tu te levais la tête, et il y avait 75000 personnes qui te regardaient!»