Avec une récolte d'une passe, cinq tirs au but, trois mises en échec et un jeu soutenu au sein du meilleur trio du Canadien, Ryan White a souligné son rappel du club-école de belle façon jeudi face aux Islanders de New York.

Rappelé au lendemain du match tumultueux au cours duquel plusieurs petits et/ou pacifiques joueurs du Tricolore ont été malmenés par les «Big Bad Bruins», White devra démontrer autant d'aptitudes avec ses poings et ses épaules s'il veut stopper les appels 9-1-1 des partisans qui réclament frénétiquement l'embauche d'un ou de plusieurs hommes forts pour pallier au manque de robustesse affiché par le Canadien.

«Je ferai ce qu'il faudra pour demeurer à Montréal. Mais il faut d'abord et avant tout que je joue du bon hockey et que je prouve être en mesure d'assumer ma place à mes entraineurs comme à mes coéquipiers», mentionnait White après la défaite en tirs de barrage de jeudi.

Témoin du «massacre» survenu au Garden alors qu'il suivait l'affrontement Bruins-Canadien à la télé, qu'est-ce que White aurait pu faire pour calmer les ardeurs des Bruins?

Après tout, il était de la formation du Canadien qui s'est fait anéantir par les «Broad Street Bullies» à Philadelphie lors du dernier match avec la pause du Match des étoiles. Battus dans toutes les facettes du jeu, les joueurs du Canadien, White en tête, avaient bien timidement défendu leur peau en limitant les dégâts au minimum dans un revers de 5-2. Un revers au cours duquel le Canadien avait bousillé sept attaques massives alors qu'il a su profiter de quatre supériorités numériques pour venger les assauts des Oursons.

«Un joueur ne peut pas faire la différence. C'est collectivement que nous pouvons tenir tête à une équipe comme les Bruins qui avait clairement décidé de «brasser» l'autre soir. Quand j'ai reçu l'appel, j'ai compris ce que cela signifiait. J'ai été accueilli par des sourires et des yeux au beurre noir dans le vestiaire. C'était «cool» de voir les gars afficher les conséquences de cette partie. Et cela prouvait que personne ne s'est caché. Que les gars se sont tenus debout devant des joueurs qui sont pas mal plus gros et reconnus pour leurs capacités de bagarreurs que nous. Je peux vous assurer que je les imiterai et qu'il sera hors de question de baisser la tête et les bras lorsqu'une équipe décidera d'avoir recours à l'intimidation contre nous.»

Choix de troisième ronde du Canadien en 2006 (66e sélection), Ryan White obtient sa troisième chance de faire sa niche à Montréal. En 20 matchs, l'attaquant de 23 ans revendique trois passes et 23 minutes de pénalité dans la Grande Ligue.

Après un excellent camp d'entraînement avec le Canadien, White, dernier joueur retranché avant le début de la saison, est rentré à Hamilton la tête basse. En plus de composer avec la déception, il a dû composer avec les contrecoups d'une blessure au genou qui l'a limité à disputer 33 rencontres. Il affichait trois buts et 12 points (77 minutes de pénalité) lors de son rappel jeudi.