Le Canadien était de retour au boulot, ce matin, avant de mettre le cap sur Boston, où il tentera mercredi soir de rejoindre les Bruins au sommet de la section Nord-Est.

Les hommes de Jacques Martin ont remporté les trois premières confrontations entre les deux équipes, et ont capitalisé dans huit des neuf dernières rencontres.

Mais celle de demain aura une saveur particulière puisqu'on entreprend la dernière ligne droite du calendrier, les deux équipes sont nez-à-nez et l'enjeu de chaque match semble augmenter à chaque jour qui passe.

Le Tricolore devrait compter sur le retour au jeu de James Wisniewski, qui avait repris sa place à la droite de Roman Hamrlik à l'entraînement. Le défenseur de 26 ans a raté les deux derniers matchs en raison de la grippe.

«Je me sens mieux aujourd'hui et je devrais être prêt.

«Depuis toujours, j'ai cette infection à la gorge deux fois par année, a expliqué Wisniewski. Normalement, je suis en mesure d'entrevoir les symptômes et de prévenir le coup avec des antibiotiques, mais ça n'a pas été le cas cette fois-ci.»

Son retour devrait donner un coup de main à l'avantage numérique, qui a été blanchi en 22 occasions au cours des cinq derniers matchs.

Mais l'absence de Michael Cammalleri continue de créer un vide que le Canadien a de la difficulté à combler.

«Quand tu peux compter sur un marqueur de la sorte, ça représente une menace de plus contre la bande, face au cercle de mise en jeu, a relevé Wisniewski. Si l'adversaire se préoccupe des deux tireurs à la pointe, il y a une troisième option qui se libère et qui nous donne de nouvelles possibilités.»

Cammalleri demeure à l'écart du jeu en raison d'une blessure à l'épaule gauche. Il n'avait pas patiné à Brossard, et s'est contenté d'un exercice hors-glace... avec les joueurs de l'Impact ce midi.

«Lorsque sa blessure a été diagnostiquée, on savait que ce serait un long processus, a soutenu Jacques Martin. Espérons qu'il puisse s'entraîner avec nous d'ici la fin de la semaine. On verra à partir de là...»

Notons qu'avec le retour de Wisniewski, les duos en défense étaient les suivants:

Gill-Subban

Hamrlik-Wisniewski

Spacek-Weber (Picard)

Jacques Martin, qui a limité le temps d'utilisation de David Desharnais (7 minutes), Mathieu Darche (5 minutes) et Tom Pyatt (4 minutes) face aux Devils du New Jersey, dimanche, ont été réunis dans ce qu'il convient d'appeler le quatrième trio.

Il ne faudrait pas s'étonner si, face aux Bruins, ce trio-là ne joue guère davantage.

«Les Bruins jouent à quatre trios et, de notre côté, on joue deux matchs en deux soirs. On va avoir besoin de tout notre personnel», a cependant averti Martin, qui avait déployé ses trios de la façon suivante à l'entraînement:

Pacioretty-Plekanec-Gionta

Kostitsyn-Gomez-Eller

Pouliot-Halpern-Moen

Darche-Desharnais-Pyatt

Desharnais comprend que l'entraîneur ait voulu raccourcir son banc alors que le Canadien tirait de l'arrière face aux Devils, dimanche.

Le fait que Darche et lui aient été sur la patinoire lors du troisième but des Devils n'a certainement pas aidé.

«On ne peut pas se permettre de donner un but alors qu'on perd déjà 2-0, a reconnu Desharnais. Notre travail est d'aller chercher du rythme et de l'énergie pour les autres trios.

«Or, ce but-là nous a cassé les reins...»

Jacques Martin ne veut pas pour autant lui lancer la pierre. Des matchs comme celui de dimanche, ou encore une baisse de régime à laquelle on assiste chez Desharnais depuis quelques matchs, fait simplement partie d'un apprentissage normal.

«Ça fait partie du cours d'une saison, il va continuer de s'améliorer, a dit Martin. Il nous apporte de l'énergie et des habiletés offensives, mais c'est un jeune qui commence dans la LNH.»