La prudence était à l'ordre du jour en matinée dans le vestiaire du Canadien alors qu'on s'était mis d'accord pour parler avec respect des adversaires, les Rangers de New York. Même, le très loquace P.K. Subban a pris ses précautions pour peser ses mots.

Et, on a eu droit aux mêmes genres de discours du côté des Rangers où Brandon Dubinsky n'a pas voulu ajouter à ses commentaires faits au terme du match à New York où il avait accusé Subban d'avoir voulu lui faire sauter les patins.

«Il faudra être prêt dès le début. Les Rangers ont sûrement en mémoire le récent revers qu'on leur a infligé au Madison Square Garden. De plus, il y a la rivalité entre les deux équipes et la réalité du classement. Finalement, les Rangers viennent de signer une grosse victoire contre les Canucks de Vancouver», a mentionné l'entraîneur Jacques Martin.

D'accord, on n'a pas été surpris par les commentaires de Martin. On est habitué à son sens de la retenue. Mais Subban a adopté une position semblable lorsqu'il a été question des commentaires à son sujet de Dubinsky, faits à New York.

«Il pense de cette façon parce qu'il n'a pas de succès contre moi. Si je voulais acquérir la réputation d'un joueur salaud, j'agirais en conséquence. Or, je ne suis pas un joueur salaud. Je joue avec intensité, avec robustesse, je ne recule pas», a répondu Subban.

«Je sais toutefois que cela fait parti du sport d'essayer de faire perdre la concentration à un joueur avec des commentaires. Dans mon cas, cela ne changera pas mon jeu. Et, si ma manière de jouer dérange l'adversaire, c'est correct», a noté Subban.

Les gens de New York lui ont alors demandé s'il était un autre Sean Avery?

«Son rôle est de brasser la soupe. Ce n'est pas le mien. Je joue avec Hal Gill contre les meilleurs trios. Mon travail est de freiner ces joueurs. Et, j'apprends à tous les jours avec Hal, l'art de jouer en territoire défensif», s'est contenté de répondre Subban.

Dans le vestiaire des Rangers, Dubinsky a affirmé que l'incident de New York ne faisait pas partie de son quotidien et qu'il n'y pensait plus: «J'ai déjà oublié. Mais si j'ai l'occasion de compléter ma mise en échec à ses dépens, je vais le faire».

«Par ailleurs, je ne pense pas à lui. Ma concentration est sur le match et le Canadien. Notre but est de gagner un match», a-t-il affirmé.

Price devant le filet

Pour cette rencontre, on aura droit à un duel entre deux gardiens de buts étoiles: Carey Price et Henrik Lundqvist. Jacques Martin revient donc avec son gardien numéro un même si Alex Auld a offert une belle performance à New York.

«Alex a été solide à New York, mais nous y allons avec Price selon notre plan établi», s'est contenté de dire Martin.

Et, chez les Rangers, John Tortorella a fait sourire la galerie en mentionnant que Lundqvist serait devant le filet des siens. Interrogé sur le pourquoi de sa décision, il a répondu «parce que».

Appelé à donner une réponse plus élaborée, il a ajouté «Henrik Lundqvist sera le gardien des Rangers, ce soir, contre le Canadien».

Par ailleurs, l'entraîneur du Canadien espère surtout voir un retour à la normale de ses unités spéciales, surtout le travail de ses hommes en désavantage numérique.

«On a parlé jeudi de cet aspect de notre match contre les Penguins. Il faut être plus discipliné. Mais nous sommes deuxièmes dans la LNH en désavantage numérique. Dans l'ensemble, on a donc réalisé du bon travail dans cet aspect de notre jeu», a rappelé Martin qui a vu les siens accorder quatre buts en désavantage aux Penguins.

D'autre part, Martin pourra compter sur les services de Michael Cammalleri tandis que la décision sera prise au dernier moment dans le cas de Max Pacioretty. Les deux hommes étaient sur la patinoire lors de la séance matinale. De fait, seuls Scott Gomez et Brian Gionta n'ont pas patiné.

«Je suis prêt et je suis excité de revenir au jeu. Cela devrait être un match intéressant contre les Rangers. Dans la LNH, on a l'impression d'être en séries dès le mois de janvier tellement le classement est serré», a raconté Cammalleri.