La deuxième fois aura été la bonne pour Louis Leblanc.

Après avoir été retranché du camp d'Équipe Canada Junior l'an passé, le choix de première ronde du Tricolore en 2009 prendra part aux prochains Championnats du monde junior qui s'amorcent à la fin du mois à Buffalo.

«Mes deux expériences ont été aux deux extrêmes», a constaté l'attaquant du Junior de Montréal.

L'an dernier, Leblanc évoluait pour l'Université Harvard, il avait à peine sept parties jouées dans les patins, était ennuyé par une blessure au poignet et, pour couronner le tout, devait négocier avec des examens de fin de session.

Disons que le contexte était plus propice cette année...

Même si une blessure à l'épaule l'a incommodé dans le premier tiers du calendrier, Leblanc assure qu'il va disputer les Mondiaux juniors à 100% de ses capacités.

Leblanc admet d'emblée qu'endosser le chandail d'ÉCJ était son objectif numéro un avant de commencer la saison.

«Je voulais bien faire, m'améliorer et aller loin avec mon club junior, mais les Mondiaux juniors étaient le plus gros événement auquel je voulais participer», a-t-il confié.

«C'est sûr que je voudrais scorer plus...»

Ce qui est le plus significatif dans la sélection de Leblanc, ce n'est pas qu'il ait obtenu son poste. Le contraire aurait été étonnant. C'est plutôt que l'entraîneur-chef Dave Cameron ait choisi de l'utiliser à l'aile droite, probablement au sein de ce qui sera le premier trio.

«Il y a d'excellents centres au sein de l'équipe, c'était donc plus difficile de me tailler un poste à ma position préférée, a justifié l'attaquant originaire de Pointe-Claire. Mais c'est bon d'être capable de jouer aux deux positions...»

Cette décision est peut-être annonciatrice d'un changement dans le profil de Louis Leblanc. Car de plus en plus d'observateurs croient que son style de jeu se prête mieux au poste d'ailier.

«Pour l'instant, je reste un centre, ne serait-ce que c'est parce que c'est là que je suis employé avec le Junior, a commenté Leblanc. Mais éventuellement, peut-être que je vais me retrouver à l'aile.

«Avec mon lancer, ça peut me servir de me découvrir et de tirer sur réception...»

Leblanc en a montré suffisamment au camp d'Équipe Canada Junior, mais il n'a pas exactement «brûlé la ligue» depuis son arrivée dans le circuit Courteau.

Avec 13 buts et 29 points en 24 rencontres, il est loin des meneurs au classement des marqueurs.

«C'est sûr que je voudrais scorer plus de buts et amasser plus de points, mais après avoir quitté le camp d'entraînement du Canadien, j'ai connu une bonne séquence, puis je me suis blessé, a fait valoir Leblanc. J'étais assez magané et j'ai connu une baisse de régime.

«Maintenant ça va mieux. Même si je n'ai pas accumulé autant de points que je l'aurais voulu, je me suis quand même amélioré et j'ai atteins certains objectifs que je m'étais fixé.»

Bournival: à la prochaine fois

Leblanc fait partie des quatre joueurs de la LHJMQ - sur les cinq encore en lice - à avoir obtenu leur place sur Équipe Canada Junior.

Les autres sont l'attaquant Sean Couturier, le défenseur Simon Després et le gardien Olivier Roy.

Seul Michaël Bournival, que le Canadien a obtenu en retour de Ryan O'Byrne le mois dernier, a été retranché. Il a fait partie des toutes dernières coupures, mercredi matin.

«On a eu la chance de se parler un peu plus. Je l'ai vu jouer pendant trois jours et c'est un très bon gars... même s'il ne parle pas beaucoup», a raconté Leblanc, qui sera appelé à côtoyer davantage Bournival dans les années à venir.

«C'est dommage de le voir partir, mais il lui reste encore un an. Il va pouvoir se reprendre et faire l'équipe l'année prochaine.»

Pas l'équipe la plus forte

Le portrait de l'équipe canadienne aurait pu être passablement différent - et la formation drôlement plus forte - si les joueurs d'âge junior qui évoluent présentement dans la LNH avaient été prêtés à l'équipe canadienne.

Or, il n'y a pas de Taylor Hall, de Tyler Seguin, de Matt Duchene, d'Evander Kane ou de Jeff Skinner dans l'alignement. En fait, Braydon Schenn est le seul attaquant de l'édition 2009 qui soit de retour cet hiver.

«On va quand même avoir une équipe équilibrée avec de gros noms, autant en attaque qu'en défense, soutient Leblanc. Les Etats-Unis sont peut-être favoris parce qu'ils ont gagné l'an passé, mais le Canada fait toujours très bien dans ce tournoi-là.

«Arrivés à la fin, on va être dans le coup.»