Le défenseur Bruno Gervais a été laissé de côté pour un neuvième match consécutif par l'entraîneur Scott Gordon, mercredi. Il n'a toujours pas amorcé un match des Islanders cette saison.

«L'entraîneur a dû remarquer des choses qu'il n'aimait pas dans mon jeu la saison dernière, a suggéré le Longueuillois. L'équipe a aussi reçu le mandat d'aller chercher des joueurs d'expérience, de sorte que les défenseurs James Wisniewski, Mike Mottau et Milan Jurcina sont arrivés. C'est sûr que ces gars-là allaient jouer.

«Mais bon, plus j'essaie d'analyser ce qui se passe, plus je m'y perds...» Durant l'entraînement matinal, Gordon a eu un long entretien avec Gervais afin de faire le point sur une situation qui est en train de devenir très précaire pour le Québécois.

«Il a identifié les choses sur lesquelles je devais travailler, mais m'a aussi dit qu'il était satisfait de mes habitudes de travail et de mon attitude au sein de l'équipe.» À 26 ans, Gervais ne souhaite pas ouvertement se retrouver ailleurs pour relancer sa carrière, mais dit s'inspire d'un gars comme Stéphane Robidas pour se rappeler que, même dans la fin vingtaine, un joueur peut faire des bonds significatifs.

«Robidas ne jouait pas souvent à une certaine époque, mais il s'est reviré de bord pour devenir un joueur étoile. De la même façon, je pense que je peux avoir une longue carrière.» L'ancien choix de 6e ronde des Islanders a été un régulier de cette équipe pendant quatre saisons avant que l'entraîneur ne le prenne en grippe.

Désormais, il semble toujours y avoir quelqu'un pour passer devant lui.

«Il y a des joueurs qui ont plus long de corde que d'autres. Pour ma part, je cherche un magasin de corde et je n'en ai pas trouvé!» a lancé Gervais, pour qui le fait de se retrouver entre deux eaux à 26 ans est à la fois un avantage et un inconvénient.

«D'une part, j'ai plus de maturité pour faire face à ce qui m'arrive et pour remettre ça en contexte, a-t-il dit. Mais d'un autre côté, ça me fait me demander si je ne suis pas déjà sur le bord du ravin et que je dois m'agripper...»