Jacques Martin avait laissé Hal Gill et Josh Gorges de côté, hier soir, de façon à permettre à Yannick Weber, Alexandre Picard et Alex Henry de se faire valoir à la ligne bleue.

Et c'est surtout vers Picard qu'il s'est tourné pour freiner les Sabres de Buffalo, l'employant durant 25:18, plus que tout autre joueur du Canadien.

«Je prends ce qu'on me donne», a souligné le défenseur de 25 ans.

«Je pense que j'ai été capable de montrer ce que je voulais montrer. Ça n'a peut-être pas été aussi bien qu'à mes deux matchs précédents, mais j'ai quand même pu faire de belles choses sur la glace.»

On sait qu'en l'absence de Roman Hamrlik, qui n'a toujours pas patiné avec l'équipe, le Tricolore pourrait bien avoir recours à Weber, Picard ou encore Henry pour entamer son calendrier régulier.

Les trois pouvaient dormir sur leurs deux oreilles, hier soir: il n'y aura pas d'autres joueurs retranchés d'ici le départ de l'équipe pour Québec, demain.

Trois défenseurs différents

Le moins qu'on puisse dire, c'est que les trois défenseurs en lutte pour un poste sont bien différents.

Comment alors les départager?

«Il faut évaluer la performance des trois joueurs d'après le camp au complet, pas seulement en fonction du match de ce soir», a expliqué Martin après le match.

«Ça dépendra de l'élément dont on a besoin dans la formation.»

Picard, par exemple, se présente comme un défenseur qui, sans dentelle, accomplit du boulot honnête dans toutes les facettes du jeu.

On connaît les atouts offensifs de Weber, même s'il n'a pas été en mesure de les mettre vraiment à contribution jusqu'ici.

Quant à Henry, à la surprise de plusieurs, le capitaine des Bulldogs de Hamilton a survécu à la vague de coupures, lundi.

La robustesse qu'il apporte au Tricolore n'est pas à dédaigner, observait Martin mercredi. De plus, même s'il est homme de peu de mots, Henry ne les mâche pas quand la situation l'exige.

«Je lui suis très reconnaissant de tout ce qu'il a fait pour moi l'an dernier», a confié P.K. Subban, qui était encore jumelé à lui face aux Sabres de Buffalo.

«Il a certainement été le gars le plus dur avec moi. C'est un coéquipier dont on a peur, mais pour les bonnes raisons. Il n'a jamais hésité à me tasser dans le coin et à me le faire savoir lorsque je faisais des choses qui ne passaient pas.»

Quant à Hamrlik, qui s'est blessé au genou tout juste avant l'ouverture du camp d'entraînement, il est peu probable qu'il puisse affronter les Islanders de New York à Québec demain.