Le moins qu'on puisse dire, c'est que Louis Leblanc ne manque pas de confiance.

À presque un mois de l'ouverture du camp d'entraînement du Canadien, le premier choix du club montréalais en 2009 a déjà un but en tête: faire partie de l'équipe au moment où elle amorcera sa saison, le 7 octobre contre les Maple Leafs, à Toronto.

«Je m'en vais au camp du Canadien pour me faire une place avec le club, a expliqué Leblanc, hier, en marge d'un point de presse du Junior de Montréal. Je suis un compétiteur et je n'aime pas être retranché. Je suis confiant; à chaque fois que je participe à un camp d'entraînement, c'est pour être choisi.»

Leblanc, qui se présentera d'abord au camp du Junior de Montréal la semaine prochaine, estime que ses chances d'impressionner les dirigeants du CH sont bonnes.

«Je vais arriver là et je vais tout donner... c'est ce que je peux apporter au Canadien: de l'intensité. Je n'ai pas encore parlé aux dirigeants, je ne sais pas trop ce qu'ils attendent de moi, mais je sais que ça va être difficile. C'est la LNH. Je vais devoir arriver là et m'assurer d'être prêt. Jouer dans la LNH, c'est le rêve de tous les joueurs. Je vais tout donner avec le Canadien, et si ça ne fonctionne pas, je vais être excité à l'idée de jouer pour le Junior de Montréal.»

Se rapprocher du CH, c'était en plein ce que Louis Leblanc voulait quand il a choisi, à la surprise générale, de ne pas continuer à l'Université Harvard cette saison. L'attaquant de 19 ans est donc pour l'instant un membre du Junior de Montréal, équipe qui a le vent en poupe et qui a été présentée aux médias, hier midi, dans un resto du centre-ville.

Aucun doute, les gens du Junior peuvent parler de «l'effet» Leblanc; cinq des 10 premières rencontres du club à Verdun sont déjà à guichets fermés, et plus de 1500 abonnements ont été vendus. «Il y a des partisans qui hésitaient à renouveler leur abonnement... quand ils ont su que Louis Leblanc allait être avec nous cette saison, ils n'ont pas hésité longtemps», a expliqué Martin Routhier, le président du Junior.

Leblanc, lui, a fait savoir que le chemin du hockey junior était le meilleur pour sa carrière.

«C'est un pas en avant. Je voulais jouer plus de matchs, je voulais me rapprocher de Montréal et du Centre Bell, c'est pourquoi j'ai changé d'idée cet été et pourquoi j'ai choisi de ne pas me présenter de nouveau à Harvard. Je vais quand même poursuivre mon bac en économie, avec des cours par correspondance à Harvard, ou encore en m'inscrivant à l'Université McGill. En plus, je peux retourner étudier à Harvard quand je veux. C'était le meilleur choix pour moi.»

La saison qui s'en vient en sera une fort chargée pour le jeune homme, qui n'avait disputé que 31 parties la saison dernière à Harvard. En plus du camp du Junior de Montréal la semaine prochaine, en plus du camp du Canadien en septembre, Leblanc pense aussi à Équipe Canada junior et au Championnat du monde, présenté chaque année au temps des Fêtes.

Il l'avoue d'ailleurs sans hésiter: il n'a pas encore digéré son retrait d'Équipe Canada junior la saison dernière.

«J'étais vraiment fâché de ne pas être là, au Championnat du monde... Fâché et déçu en même temps. Je devais me préparer pour un examen à Harvard et ça n'avait pas été possible de prendre part au tournoi. C'est ma dernière chance cette année, et c'est sûr que je veux être là.»

Pour un type qui porte déjà la pression d'un premier choix au repêchage, ça commence à faire beaucoup. Mais pour Louis Leblanc, la pression, ce n'est pas un problème. «Pas du tout. J'ai juste hâte de commencer à jouer...»