Jacques Martin avait réservé une petite surprise à Benoit Pouliot et Sergei Kostitsyn, lundi matin, en les faisant patiner sur le quatrième trio en compagnie de Maxim Lapierre.

Si le centre québécois pouvait se réjouir d'avoir eu deux bons ailiers en cadeau pour son 25e anniversaire, ce n'est pas exactement une récompense pour Pouliot, qui a vu Mathieu Darche prendre sa place aux côtés de Scott Gomez et Brian Gionta.

Lors des derniers matchs, Jacques Martin avait déjà envoyé des signaux à Pouliot lors en lui faisant sauter des présences ou en le retirant de l'avantage numérique.

Qu'il s'agisse de mauvaises punitions, de revirements ou encore simplement d'un niveau d'intensité qui n'est pas toujours là où il devrait être, Martin sent visiblement le besoin de garder la bride serrée avec son talentueux attaquant.

«C'est sûr que je n'ai pas connu mes meilleures performances dernièrement et l'entraîneur avait le droit de faire ça», a commenté Pouliot à propos de sa relégation.

«Avec seulement cinq ou six matchs à jouer dans la saison, c'est normal que sa patience soit moins grande. Je ne commencerai pas à chialer parce que je passe un entraînement sur le quatrième trio!»

Pouliot avait marqué 11 buts à ses 20 premiers matchs avec le Canadien avant de subir une blessure aux côtes.

Depuis son retour au jeu, qui a coïncidé avec le retour du congé olympique, il revendique quatre buts et neuf points en 13 matchs.

Mais ce n'est pas tant la production offensive que le jeu sans la rondelle qui serait ici en cause.

Lorsqu'il évoluait pour le Wild du Minnesota, Pouliot avait la réputation d'un joueur qui faisait des compromis sur la patinoire.

À son arrivée à Montréal, c'est un joueur transformé dont le Canadien a semblé hériter. Jacques Martin cherche assurément des moyens pour que Pouliot ne reprenne pas ses mauvais plis.

«Je ne dois juste pas retomber dans un mode où je me laisse flotter sur la glace», a d'ailleurs convenu l'attaquant de 23 ans.

«Nerveux? Pas trop, non», a-t-il plus tard ajouté.

«Les choses vont se replacer, je ne suis pas inquiet.»

Des trios qui pourraient changer

En attendant, c'est Darche qui a profité de ce message lancé à Pouliot en se retrouvant à la gauche de Gomez et Gionta.

«Je leur ai dit de ne pas s'occuper de moi, que j'allais toujours être posté devant le filet», a soutenu le vétéran québécois.

Mais encore faut-il que ce trio vive plus de 24 heures. Il reste une autre journée d'entraînement avant que le Tricolore ne reçoive la visite des Hurricanes de la Caroline, mercredi.

De plus, Marc-André Bergeron s'entraînait à la ligue bleue, lundi, en compagnie de... Ben Maxwell. Il est plus facile d'orchestrer un exercice avec quatre duos en défense et aucun attaquant orphelin de trio!

Or. si Bergeron joue à l'attaque, mercredi, les combinaisons devront nécessairement être modifiées.

La formation était déployée de la façon suivante à Brossard, lundi:

À l'attaque:

Cammalleri - Plekanec - A. Kostitsyn

Darche - Gomez - Gionta

Moen - Moore - Pyatt

Pouliot - Lapierre - S. Kostitsyn

En défense:

O'Byrne - Markov

Hamrlik - Spacek

Gill - Gorges

Maxwell - Bergeron

Metropolit à l'examen

C'est privé du joueur de centre Glen Metropolit que le Canadien est retourné à l'entraînement, lundi matin.

Le vétéran de 35 ans se soumettra aujourd'hui à des tests plus approfondis afin de déterminer la gravité de sa blessure à l'épaule droite.

Outre Metropolit et Paul Mara - dont la saison est terminée - tous les autres joueurs étaient là.