Carey Price obtiendra mercredi soir son premier départ depuis le 27 janvier et un deuxième seulement lors des dix derniers matchs du Canadien. Il a intérêt à ne pas être trop rouillé car il sera confronté à la machine offensive des Capitals de Washington.

Ceux-ci lui opposeront Michael Neuvirth. Le jeune Semyon Varlamov n'est pas encore prêt à revoir des tirs de la Ligue nationale tandis que les Caps continuent de se montrer réticents à utiliser José Théodore à Montréal.

Advenant une victoire des Capitals, les hommes de Bruce Boudreau égaleraient la deuxième plus longue série gagnante dans l'histoire de la LNH, s'étant amenés à Montréal avec une séquence de 14 gains consécutifs.

«Nous n'avons même pas abordé la séquence des Capitals dans notre meeting ce matin, a raconté Mathieu Darche.

«Ils ont une bonne offensive, on le sait tous, mais aucune équipe ne finit la saison 82-0. Ils sont dus pour en perdre une.»

Mais le Tricolore ne va certainement pas se rabattre sur la loi de la moyenne pour se convaincre qu'il a des chances!

«Tu parles de la loi de la moyenne: quand on regarde les buts d'Alexander Ovechkin, ce n'est pas pour rien qu'il finit la saison avec 400 lancers», a observé Darche.

Quatre fois contre les Capitals

Price et la défensive tricolore risque d'en avoir plein les bras ce soir.

«Carey obtient le départ parce qu'il a bien fait lors de ses matchs précédents face aux Capitals et parce qu'il a travaillé fort lors des entraînements», a expliqué Jacques Martin.

Le gardien de 22 ans aura donc eu le filet lors des quatre affrontements cette saison face aux Capitals.

Il s'est d'abord illustré dans une étonnante victoire de 3-2 à Washington le 20 novembre. Huit jours plus tard, il a vu les Capitals s'envoler avec la victoire en tirs de barrage. Et le 5 janvier, à Washington, Price n'a pas trop bien paru dans une défaite de 4-2.

Il aura néanmoins la chance de se racheter à un moment où il a obtenu une seule victoire à ses cinq dernières sorties.

La formation du Canadien en vue du match de ce soir est identique à celle présentée à l'entraînement d'hier:

Darche-Plekanec-Sergei K.

Pyatt-Gomez-Gionta

Lapierre-Maxwell-Desharnais

Moen-Metropolit-D'Agostini

En défense:

Markov-O'Byrne

Hamrlik-Spacek

Gill-Gorges

Paul Mara, qui avait accompagné ses coéquipiers à l'entraînement ces derniers jours, mais sans pouvoir s'exercer avec contacts, brillait par son absence mercredi matin.

Soulignons qu'Andrei Kostitsyn a patiné en solitaire plus tôt en matinée.

Spacek et l'avantage numérique

Privés de plusieurs bons éléments à l'attaque, Jacques Martin avait indiqué mardi qu'il se voyait forcé de réunir ses meilleurs joueurs sur la première unité d'avantage numérique.

Il a également dit s'attendre à une meilleure contribution de la part de Jaroslav Spacek à la pointe.

«Les Capitals ont le meilleur avantage numérique et nous sommes deuxièmes de la LNH, donc ce sera une belle confrontation, a d'abord dit Spacek.

«Quant à moi, je dois m'assurer que mes lancers atteignent le filet. Je crois que c'est ce que j'ai pu faire lors du dernier match. Il faut que la rondelle se rende au but, d'autant plus que c'est rare qu'un but soit marqué en avantage numérique sur le premier lancer. Ils le sont plus souvent sur le premier ou deuxième retour.»

Spacek explique qu'il a beaucoup observé Marc-André Bergeron lorsqu'il était sur la première vague d'avantage numérique et qu'il a pris des notes sur la façon de jouer aux côtés d'Andrei Markov à la pointe.

«La clé lorsqu'on joue avec Markov sur l'attaque à cinq, c'est de maintenir l'élément de surprise. Il peut toujours arriver avec un jeu qui va surprendre l'adversaire.

«Parfois, il semble à découvert et prêt à tirer, mais il va trouver un coéquipier encore plus libre que lui.»