La renaissance de Guillaume Latendresse chez le Wild pourrait lui valoir une promotion.

Le hockeyeur de Sainte-Catherine a réussi le premier tour du chapeau de sa carrière, samedi contre les Coyotes de Phoenix, ce qui lui a permis de compléter la semaine avec une production de quatre buts, quatre aides et un différentiel de +5. Il a été proclamé la troisième étoile de la semaine dans la LNH, lundi, derrière l'attaquant des Capitals de Washington Alex Ovechkin et le gardien des Blues de St. Louis Chris Mason.

Son exploit est toutefois survenu au cours d'une défaite de 6-4 à Phoenix. Durant ce match, le premier trio du Wild, composé de Mikko Koivu, Andrew Brunette et Antti Miettinen, a présenté un différentiel cumulatif de -13. Si bien que l'entraîneur Todd Richards a jonglé avec l'idée de refondre ses trios avant d'affronter les Stars à Dallas, lundi soir.

Dimanche à l'entraînement, Richards a jumelé Koivu à Owen Nolan et Petr Sykora, pendant que Andrew Ebbett s'alignait avec Brunette et Miettinen. Latendresse est cependant resté chez lui à cause de la maladie, si bien qu'on ignorait à quel endroit dans son nouvel échiquier Richards prévoyait placer l'ancien du Canadien.

On peut toutefois présumer qu'il s'agira d'une place de choix. Latendresse avait 13 buts et six aides en 24 matchs, avant la rencontre de lundi, depuis que Bob Gainey l'a échangé au Minnesota en retour de Benoit Pouliot.

«Ils doivent être meilleurs et ils le savent», a déclaré Richards au Minneapolis Star-Tribune en évoquant les insuccès de Koivu, Brunette et Miettinen, qui ont été réunis au sein d'un même trio en novembre et avaient relancé le Wild à ce moment-là.

«À un certain moment, ils tenaient notre club à bout de bras, a ajouté Richards. Comme entraîneur, tu demandes alors à tes autres joueurs d'élever leur niveau de jeu parce qu'il ne suffit pas d'avoir un seul trio qui marque.

«Maintenant, on dirait encore qu'il y a un seul trio qui marque. C'est juste que c'est un trio différent.»

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Le sujet de la vie nocturne des joueurs des Flyers a refait surface à Philadelphie au cours du week-end. Mike Richards a dû s'expliquer, après la défaite de 5-3 des siens à Washington, dimanche, sur ses commentaires publiés dans le magazine The Hockey News.

Richards y a déclaré que «lorsque tu commences à perdre, les rumeurs commencent à circuler et les gens semblent inventer des choses pour jeter un éclairage négatif sur les événements».

L'attaquant des Flyers a été invité, après le match de dimanche, à préciser quelles histoires au juste avaient été «inventées».

«Les articles au début de l'année», a-t-il dit à une meute de journalistes réunis dans le vestiaire des visiteurs. «Les articles sur la consommation d'alcool et des choses comme ça. Tous les articles - c'est pourquoi je ne vous ai pas parlé pendant un mois.»

Invité à élaborer, Richards a ajouté: «N'y a-t-il pas eu des articles qui disaient que les joueurs buvaient trop et que Richards et (Jeff) Carter sortaient à tous les soirs?»

La vérité, selon les médias de Philadelphie, c'est que le directeur général des Flyers Paul Holmgren a été le premier à reconnaître que les soirées mondaines de ses joueurs étaient un problème. Dans un article du Bucks County Courier Times, en juin, il avait affirmé qu'il en avait discuté avec John Stevens (l'entraîneur à l'époque) et tous les joueurs.

Et le 10 octobre, quand Joffrey Lupul est venu disputer un premier match à Philadelphie depuis la transaction qui l'a envoyé à Anaheim, on lui a demandé si Scottie Upshall et lui avaient été échangés parce que les Flyers tentaient de se défaire des joueurs qui aimaient un peu trop la vie nocturne. Lupul a nié, affirmant que Richards, Carter et Scott Hartnell étaient «des jeunes qui sortaient beaucoup», mais qui étaient aussi «assurément des professionnels qui savent comment se comporter».

«C'est ça, Philadelphie, a déclaré Richards dans le récent article du Hockey News. Quand tu gagnes, tu n'as aucun problème au monde et tu peux pas mal faire ce que tu veux. Lorsque tu commences à perdre, les rumeurs commencent à circuler et les gens semblent inventer des choses pour jeter un éclairage négatif sur les événements...

«Soudainement, quand tu perds, les médias commencent à nous passer au tordeur et à déterrer des choses du passé qui ne sont pas vraies. Si nous avions connu un bon départ, personne n'aurait dit quoi que ce soit, mais nous avons connu une petite léthargie et tout le monde nous est tombé dessus.»

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Les Panthers de Floride n'ont pas accédé aux séries depuis 2000 et s'ils les ratent encore ce printemps, ça égalerait un record de la LNH.

Sauf que seulement trois joueurs sont avec l'équipe depuis plus de cinq ans. La plupart des joueurs ne se sentent donc pas responsables de cette série noire. Le défenseur Keith Ballard, pour un, la prend avec un grain de sel.

«Écoutez, nous n'avons rien à perdre en ce qui me concerne, a déclaré Ballard au Miami Herald. Personne ne s'attend à nous voir dans les séries parce que nous n'y avons pas accédé depuis des lunes. Je n'y ai pas participé, plusieurs joueurs dans ce vestiaire non plus. Laissons ce sujet-là pour plus tard. Nous n'avons pas besoin d'être parmi les huit premiers aujourd'hui, ni demain. Il suffira d'y être à l'issue du 82e match.»