L'histoire s'est répétée, une fois de plus, pour les Sénateurs d'Ottawa.

Une autre performance très moyenne du gardien de buts. Une autre défaite.

Samedi soir, Brian Elliott a laissé passer trois des 13 premiers lancers des Panthers de la Floride, durant les 40 premières minutes de jeu.

Ses coéquipiers n'ont jamais réussi à s'en remettre. Ils ont été battus 3-0.

«Nous n'avons pourtant pas joué un mauvais match. Nous avons alloué seulement sept chances de marquer à l'adversaire. Nous avons été solides en désavantage numérique. Il faut juste trouver une façon de marquer des buts», résumait l'entraîneur-chef Cory Clouston après la partie.

Les Sénateurs, qui ont encaissé quatre défaites à leurs six derniers matches, commencent tranquillement à glisser au classement.

Ils ont été devancés par les Rangers de New York en après-midi.

En fin de soirée, ils ont été rattrapés par le Canadien de Montréal.

Ils se sont envolés vers la Caroline du Nord en fin de soirée pour entreprendre un long voyage de cinq parties en s'accrochant de peine et de misère au septième rang du classement de l'Association Est.

D'une façon ou d'une autre, Elliott a été responsable des trois premiers buts des Panthers.

On peut toujours reprocher à Nick Foligno d'avoir laissé filer Nathan Horton dans l'enclave, sur la séquence qui a mené au premier but de la partie.

En vérité, la rondelle n'aurait tout simplement jamais dû se retrouver sur son bâton. Elliott a accordé un retour beaucoup trop généreux après avoir bloqué un lancer de la pointe plutôt banal de Dennis Seidenberg.

Les Panthers n'ont pas exactement entrepris la deuxième période en force. Ils n'ont pas décoché un seul lancer dans les 10 premières minutes de l'engagement.

Lorsqu'ils ont finalement trouvé le filet, Elliott était là. Il a réussi son plus bel arrêt de la soirée aux dépens du gros Horton.

Il a ensuite anéanti son équipe en allouant deux buts en moins de trois minutes à Rostislav Olesz.

Il a ainsi permis au jeune attaquant en puissance d'inscrire son premier doublé de la saison.

Le premier but a été marqué à la suite d'une très mauvaise sortie d'Elliott. Sans regarder, en effectuant une passe à l'aveuglette, il a remis la rondelle directement à Cory Stillman.

Elliott a ensuite alloué son pire but de la soirée. Un tir parfaitement routinier de Olesz a frappé son épaule avant de rouler jusqu'au fond du filet.

«Je me sentais plutôt bien. Cette longue période d'inactivité en deuxième période ne m'a pas aidé. Ça n'excuse rien. Il faut trouver une façon de se relever», déclare-t-il.

Dans un passé vraiment pas lointain, Cory Clouston n'hésitait pas à renvoyer au vestiaire un gardien qui débutait le match aussi mal.

Samedi, il a résisté. Pascal Leclaire, qui ne connaît pas les meilleurs moments de sa carrière non plus, a passé toute la soirée au banc.

Elliott, de toute façon, n'aurait pas pu empêcher la défaite. Ses coéquipiers n'ont pas été capables de profiter de leurs quatre supériorités numériques.

Une équipe qui ne marque pas de buts ne peut pas gagner.

«Avec tous les blessés, des joueurs différents évoluent lors des supériorités numériques», souligne l'entraîneur.Deux autres blessés

Les Sénateurs, par ailleurs, ont perdu deux autres joueurs durant cette partie.

À la suite d'une violente collision avec Keith Ballard derrière le filet des Panthers, au deuxième tiers, Jesse Winchester ne s'est pas relevé. Il a subi une blessure à la jambe droite. Il n'est pas revenu au jeu au troisième engagement.

Filip Kuba a pour sa part subi une blessure au «haut du corps» en troisième période.

Si Winchester ne peut affronter les Hurricanes de la Caroline, dimanche après-midi à Raleigh, il sera sans doute remplacé par Shean Donovan.

L'attaquant d'expérience n'a pas affronté les Panthers.

Si Kuba ne peut jouer, il sera sans doute remplacé par Alexandre Picard. Le Gatinois a aussi raté le match de samedi.

Avant longtemps, l'équipe pourrait compter sur le retour au jeu de son capitaine.

Durant sa conférence de presse d'avant-match, samedi matin, Clouston a laissé savoir que Daniel Alfredsson pourrait jouer d'ici une dizaine de jours.

À l'origine, on croyait qu'il devrait s'absenter jusqu'aux Jeux olympiques.

Alfredsson, c'est bien connu, possède un seuil de résistance à la douleur assez élevé. Il n'aime pas trop longtemps poireauter sur la liste des joueurs blessés.