Forts de la présence de Chris Pronger, de l'embauche du gardien Ray Emery et d'un noyau solide composé de Mike Richards, Jeff Carter, Daniel Brière et Simon Gagné, les Flyers de Philadelphie devaient terroriser la LNH cette saison.

Ils devaient surtout se battre avec les Penguins de Pittsburgh pour le premier rang de la division Atlantique et le tout premier de l'Association de l'Est.

Loin de semer la terreur, les Broad Street Bullies se réveillent ce matin au 12e rang de l'Association, un point derrière le Canadien, qu'ils croiseront ce soir au Centre Bell, et à trois points d'une place en séries.

Malgré le congédiement de John Stevens et l'entrée en scène de Peter Laviolette, samedi, les Flyers se sont fait rosser 8-2 par des Capitals de Washington privés d'Alex Ovechkin. À Philadelphie!

Pendant que les joueurs du Canadien profitaient d'un congé hier, Daniel Brière et ses coéquipiers ont patiné ferme avant d'effectuer l'envolée vers Montréal. Et l'entraînement matinal au Centre Bell risque d'être plus soutenu que les petites séances de mise en forme habituelles les jours de match.

«On a bien des choses à régler», a convenu Daniel Brière qui, comme ses coéquipiers, est embarrassé par les insuccès de son équipe.

«C'est bien difficile de comprendre et d'accepter ce qui nous est arrivé. On jouait bien, on gagnait des matchs - sept victoires en huit parties entre le 31 octobre et le 18 novembre - puis on s'est mis à perdre», a raconté Brière.

Dans le cadre de la séquence actuelle de sept défaites en huit matchs, les Flyers n'ont battu que les Islanders de New York. Et encore: ils les ont vaincus 2-1.

Équipe passive

Au cours de cette série noire, les Flyers ont accordé 31 buts. Ils n'en ont marqué que 14. Avant de déjouer José Théodore à deux reprises samedi, les Flyers avaient été blanchis coup sur coup par Roberto Luongo (Canucks) et Ondrej Pavelec (Thrashers).

Une statistique qui est loin d'aider la cause des gardiens Ray Emery et Brian Boucher, qui ont connu un très mauvais match samedi. Emery a été retiré de la rencontre après avoir accordé quatre buts sur 17 tirs et Boucher a été déjoué deux fois sur les quatre premiers tirs des Caps.

«C'est toujours plus facile de blâmer un gardien. Ray a connu quelques sorties plus difficiles, c'est vrai. Mais l'équipe l'a laissé tomber aussi. On est censé former une équipe dangereuse à l'attaque et nous sommes devenus très passifs. Marquer deux buts en trois matchs, ça complique pas mal le travail des gardiens», a convenu Brière lors d'un entretien avec La Presse hier après-midi.

Nouvelle voix

En dépit du changement d'entraîneur, le Gatinois de 32 ans refusait d'imputer à son ancien entraineur l'entière responsabilité des insuccès récents de son équipe. «Nous n'avons pas fait le travail comme groupe. Nous n'avons pas pris nos responsabilités et travaillé comme on devait le faire. Et ça, ce n'est pas juste de la faute de l'entraîneur. Mais une nouvelle voix peut donner un nouveau souffle, et ce que nous espérons obtenir avec Peter Laviolette», a indiqué l'attaquant qui totalise 10 buts et 16 points en 19 matchs cette saison.

«Le match de samedi paraît très mal, mais les neuf minutes de pénalités écopées par Dan (Carcillo) ont permis à Washington de prendre les devants 4-1. Ça nous a tués. Peter n'avait donné que quelques directives avant le match. Aujourd'hui (hier), il a dirigé son premier entrainement. Il est clair qu'il veut plus d'énergie, de contrôle de la rondelle, d'attaque de notre part. Ça ne changera pas du jour au lendemain, mais nous devons retrouver le chemin de la victoire», a assuré Brière à sa descente d'avion.

S'il est clair que les choses sont au plus mal à Philadelphie, Daniel Brière a balayé d'un revers de main une rumeur selon laquelle Mike Richards perdrait son titre de capitaine au profit de Chris Pronger.

«Tu n'es pas le premier qui me parle de cette rumeur. Pourtant, je n'ai rien entendu à ce sujet dans le vestiaire et Mike avait le «C» samedi. Quand on traverse des séquences noires, toutes sortes de rumeurs sont lancées. La réalité est plus simple. On ne jouait pas assez bien pour gagner et on doit retrouver notre aplomb au plus vite.»