D'accord, les Islanders de New York ne représentent pas une puissance de la LNH avec une seule victoire depuis le début de la saison. De plus, cette victoire est survenue la veille de leur affrontement avec le Canadien.

Pour ce deuxième match en deux soirs, les Islanders ont souvent laissé leur gardien, Martin Biron, sans protection. Ceci étant dit, on ne doit pas minimiser la victoire du Canadien qui a disputé un excellent match en contrôlant tous les aspects du jeu. Les joueurs du Canadien ont été impeccables dans leur positionnement, ils ont été intenses aux rondelles libres et ils ont eu le sens du sacrifice pour gagner les petites batailles.

À la ligne bleue offensive

Jacques Martin recherchait une deuxième source d'attaque en première période avec des modifications sur ses trios, mais c'est encore la ligne de Scott Gomez, Brian Gionta et Mike Cammalleri qui a provoqué les étincelles. Ils ont en effet inscrit le premier but de la rencontre, celui de Gomez, tandis qu'une poussée de vitesse de Cammalleri a forcé Freddy Meyer à commettre une infraction à ses dépens. Et, lors du jeu de puissance qui a suivi, Marc-André Bergeron a inscrit son premier but dans l'uniforme du Canadien. Cela nous amène à parler du travail des arrières du Canadien à la ligne bleue offensive. Dans un premier temps, Gomez n'aurait jamais marqué si Jaroslav Spacek n'avait pas empêché en deux occasions que la rondelle quitte le territoire des Islanders. Puis, après la mise en jeu gagnée par Tomas Plekanec, Bergeron a déjoué Martin Biron à l'aide d'un tir sur réception. Mais sans la passe glissée parfaitement par Paul Mara, ce jeu n'aurait jamais été possible. À l'autre bout, Jaroslav Halak n'a pas été trop sollicité, mais il a tout de même effectué quelques arrêts importants aux dépens de Kyle Okposo et Jack Hillen.

Payer le prix

Le Canadien a haussé son avance grâce à un jeu parfait du trio de Travis Moen, Glen Metropolit et Max Pacioretty. Le tout a commencé avec l'échec-avant intense de Moen qui a forcé Mark Streit à commettre un revirement à la faveur de Metropolit qui appuyait son ailier. De fait, on doit parler d'une belle anticipation de Metropolit qui n'a pas tardé à repérer Pacioretty dans l'enclave. En protégeant ses coéquipiers en cas d'une sortie de zone rapide, Pacioretty se trouvait également en position idéale pour effectuer un tir. Quand on dit qu'il faut savoir jouer sans la rondelle pour être productif, voilà un bel exemple. À l'autre bout, le Canadien a permis seulement cinq tirs. Tout d'abord, ils ont passé de longs moments dans le territoire des Islanders. En zone défensive, ils ont bloqué les lignes de tirs. Et, finalement ils ont payé le prix dans les corps-à-corps pour gagner les batailles aux rondelles accessibles.

Une erreur ou une malchance

Le Canadien a entrepris la troisième période avec un jeu de puissance, mais ce sont les Islanders qui ont marqué lorsque le gardien Halak a échappé une rondelle derrière son filet. Josh Bailey en a profité pour lancer dans un filet désert. Cette déveine a donné un regain de vie aux visiteurs. Mais le Canadien n'a pas tardé à reprendre le contrôle de la rencontre. Ils ont d'ailleurs donné le coup de grâce aux visiteurs avec ce but de Cammalleri en avantage numérique. Il fallait voir Bergeron danser avec la rondelle sur la ligne bleue pour comprendre l'importance d'un tel pointeur sur le jeu de puissance. Puis, avec le but de Maxim Lapierre, le souhait de Martin d'avoir une contribution offensive de tous ses trios a été exaucé.