«Chaque matin, j'aime me lever en me disant qu'aujourd'hui, ce sera le plus beau jour de ma vie. Eh bien, aujourd'hui, c'est vraiment le plus beau jour de ma vie!»

C'est ce qu'a lancé Maxime Talbot en point de presse officiel, vendredi soir, après que ses deux buts eurent donné la Coupe Stanley aux Penguins.

Oui, c'était vraiment le plus beau jour de sa vie. Même si dans le passé, il a souvent prouvé qu'il était un joueur qui répondait à l'appel dans les moments cruciaux.

Vendredi, dans le septième match de la finale de la Coupe Stanley, ce joueur de soutien est devenu une star dont on parlera encore et encore dans les années à venir... surtout à la prochaine occasion où la grande finale se rendra encore à un septième et ultime match.

Mais ses succès ne le changeront pas. Loin de lui l'idée qu'Evgeni Malkin cesse de le taquiner en lui répétant qu'il n'a pas de bonnes mains.

«C'est vrai que je n'ai pas de bonnes mains, a affirmé Talbot. J'ai lancé et ç'a rentré, c'est tout. Je me moque de mes deux buts. L'important, c'est la victoire de l'équipe.»

Cette deuxième présence de suite en finale et cette première coupe pourrait bien signaler le début d'une dynastie à Pittsburgh. Mais Talbot refusait de mettre la charrue avant les boeufs, vendredi.

«On a un noyau très spécial de joueurs. On a le même noyau depuis quelques années, mais je vais tenter de savourer la victoire de ce soir, avant de penser à l'avenir», a affirmé Talbot.

Sidney Crosby, lui, est devenu le plus jeune capitaine de l'histoire de la LNH à remporter la Coupe Stanley.

«C'est un rêve devenu réalité, a affirmé l'ancien de l'Océanic de Rimouski. On a fait exactement tout ce qu'il fallait pour décrocher la victoire. On a bloqué des tirs, on a eu toute une performance du gardien, on a préparé des jeux quand il le fallait...»

Crosby a tenu à revenir au jeu en troisième même si, blessé au genou gauche, il semblait encore mal en point. Il a d'ailleurs peu joué. Mais il tenait à revenir.

«J'ai des attentes élevées à mon endroit, a dit Crosby. En même temps, j'avais toute la confiance au monde que mes coéquipiers allaient faire le travail. Une équipe ne peut se rendre aussi loin quand tous les joueurs, tour à tour, s'illustrent à un moment ou l'autre.

«C'a été douloureux, ç'a été long. C'était énervant de regarder les secondes s'égrener, mais j'avais confiance.»

Marc-André Fleury, lui, était aux anges d'avoir donné une performance aussi relevée à un moment aussi important.

«C'est toute une sensation, un rêve devenu réalité, a dit Fleury. Je joue avec tellement un bon groupe de joueurs, je suis fier de partager ça avec eux.

«Je ne sais pas encore où je vais amener la coupe quand je l'aurai, mais je vais y penser!»