Au bout du rouleau les Red Wings de Detroit? Parlez-en aux Penguins de Pittsburgh.

La bande à Sidney Crosby et à Evgeni Malkin a été bafouée 5-0, samedi, dans le cinquième match de la finale de la Coupe Stanley. La question est de savoir si elle parviendra à se relever à temps afin d'éviter l'élimination, mardi. En avant 3-2, les Red Wings vont tenter de savourer une deuxième conquête de la coupe d'affilée au Mellon Arena.

Les Penguins auront fort à faire parce que, dans l'histoire de la LNH, l'équipe gagnante du cinquième match d'une série à égalité 2-2 l'a finalement emporté dans 80,9 pour cent des cas (165-en-204).

Depuis le printemps de 1997, les Red Wings ont été impliqués dans 14 séries à égalité après quatre matchs. Treize fois, l'équipe qui a remporté la rencontre numéro cinq a enlevé les honneurs de la série.

Samedi, Dan Cleary, son neuvième, Valtteri Filppula, Niklas Kronwall, Brian Rafalski et Henrik Zetterberg, son 11e, ont animé la salle comble au Joe Louis Arena. Pavel Datsyuk, qui a principalement évolué à l'aile au sein du trio de Zetterberg, a fait sentir sa présence à son retour à l'action, en amassant deux aides.

Auteur de 22 arrêts, Chris Osgood a signé son 15e jeu blanc en carrière en séries.

Les Wings ont coupé court à la soirée de travail de Marc-André Fleury après 35:40 minutes de jeu. Fleury a cédé cinq fois en 21 lancers. Mathieu Garon a bloqué les huit tirs auxquels il a fait face.

Datsyuk, déjà!

Maxime Talbot a craché sur une des pieuvres qu'on a lancées sur la surface de jeu après l'interprétration de l'hymne national, et les Penguins ont connu un excellent départ. Le trio de Malkin, flanqué des Talbot et Ruslan Fetodenko, a provoqué de bonnes occasions à l'attaque.

Les Red Wings ont contre-attaqué, Fleury ayant à s'illustrer devant Tomas Holmstrom et Zetterberg.

Les visiteurs ont pu déployer le premier jeu de puissance de la soirée, à 7:09. Les hôtes ne leur ont rien cédé, et on dirait que d'avoir résisté leur a donné des ailes.

Datsyuk, qui a fait sentir sa présence en renversant Malkin derrière le but des Penguins, a préparé l'unique filet du tiers initial, à 13:32. Cleary a tiré à contre-courant après avoir saisi la passe de son coéquipier en entrée de territoire. Fleury a été déjoué du côté de la mitaine.

Le déluge

Les Wings ont explosé pour quatre buts en deuxième période, incluant trois réussis en supériorité numérique. Le premier de l'engagement à 1:44, celui de Filppula, l'a presque été également.

La domination des champions a été pire que celle des Pens en deuxième période du match numéro quatre, à Pittsburgh.

Frustrés, les aspirants ont péché par indiscipline. A chaque fois ou presque, ils ont payé chèrement. Il n'y a que vers la fin de l'engagement que les Red Wings ont été incapables de profiter d'une double supériorité de 1:40. Il faut dire que c'était déjà 5-0.

Kronwall s'est moqué des défenseurs Hal Gill et Rod Scuderi sur la séquence du troisième but, à 6:11. Rafalski a par la suite fait mouche d'un tir des poignets précis, à 8:26. Et Zetterberg a complété la stratégie de Jiri Hudler d'un tir haut dans la lucarne, à 15:40.

Les finalistes de l'Est ont commencé à brasser. Crosby s'en est pris à Datsyuk au cours d'une mêlée devant Osgood, avant de donner un coup de bâton à Zetterberg. Talbot, lui, a donné un coup de bâton sur les patins de Datsyuk, qui avait manqué les sept derniers matchs des siens en raison d'une blessure à un pied.

La troisième période s'annonçait mouvementée. Les arbitres ont veillé au grain, elle ne l'a pas trop été finalement.