Il n'y a pas de honte à avoir même si aucune équipe de la LHJMQ ne disputera la finale de la Coupe Memorial MasterCard, ce dimanche. Et ce, même si c'est la première fois depuis 1988 qu'aucune formation du circuit Courteau ne prend part à la finale lorsque ce tournoi est disputé à l'est de l'Ontario.

C'est du moins l'avis de Ryan Huska et Bob Boughner, les entraîneurs des deux équipes qui se disputeront la finale de dimanche au Colisée de Rimouski. «Tous les matchs ont été tellement serrés, a noté Huska, l'entraîneur des Rockets de Kelowna. La différence se résume à quelques ouvertures qui sont allées d'un côté plutôt que de l'autre.

EC'aurait pu tout aussi facilement être Rimouski et Drummondville en finale.»

«Je n'ai jamais vu un tournoi où les équipes étaient aussi équilibrées au point de vue du talent, a dit Boughner, le pilote des Spitfires de Windsor. Il faut donner crédit à Rimouski, ils ont retrouvé leur niveau de jeu malgré trois semaines d'inactivité. Et Drummondville, n'eut été de leur bilan de santé, ils auraient été aussi bons que n'importe qui à ce tournoi.»

«S'ils n'avaient pas été amochés, l'histoire aurait facilement pu être différente pour les Voltigeurs, a souligné Huska. Leurs joueurs n'ont jamais lâché. Et Rimouski, j'ai eu un pincement au coeur quand ils ont perdu en prolongation (contre Drummondville) après avoir dominé la rencontre. Ils ont quand même été très coriaces.»

«En fait, les quatre équipes étaient pas mal égales, a ajouté Boughner.

ECa s'est finalement résumé à une chose: quelle équipe était la meilleure ce soir-là.»

En 1988, Windsor et Medicine Hat avait disputé la finale de la Coupe Memorial alors que le tournoi était disputé à Chicoutimi. Hull et Drummondville avaient été éliminés hâtivement.

Cette année, l'Océanic de Rimouski, l'équipe hôtesse, a été éliminée par les Spitfires dans le match de bris d'égalité. Windsor a ensuite battu les Voltigeurs de Drummondville, les champions de la LHJMQ, en demi-finale.

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Jeudi, à la toute fin du bris d'égalité, l'entraîneur de l'Océanic Clément Jodoin a demandé à ce qu'on mesure le bâton du gardien des Spitfires, Andrew Engelage. Le club rimouskois, qui tirait de l'arrière par un but, venait d'écoper d'une pénalité avec 1:35 à jouer. Jodoin espérait ainsi ramener tout le monde à forces égales.

Les arbitres ont toutefois décrété que le bâton était légal et les Spitfires ont attaqué à cinq contre trois. Les Spitfires ont donc continué de dominer, Greg Nemisz enfilant le but d'assurance à 19:59. L'Océanic n'a jamais eu la chance de menacer le filet adverse dans l'espoir de créer l'égalité et de provoquer la tenue d'une prolongation.

Au lendemain de ce match, Jodoin a maintenu que le bâton de Engelage était bel et bien illégal et que les arbitres avaient mal mesuré la lame.

Le gardien des Spitfires a plaidé l'innocence.

«Je tiens toujours pour acquis que les bâtons qu'on me donne sont corrects», a dit Engelage aux journalistes québécois, samedi.

«Chose certaine, ils étaient corrects pour le dernier match», a ajouté Engelage en parlant de la demi-finale de vendredi, contre les Voltigeurs.

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Les Rockets pourraient être un peu rouillés dans les premiers instants de la finale de dimanche. Ils n'ont pas joué depuis mardi.

L'entraîneur Ryan Huska s'est toutefois dit peu préoccupé par ce congé de quatre jours.

«Après notre finale contre Calgary (dans la Ligue de l'Ouest), nous avions eu une bonne semaine de congé, et pourtant nous avons disputé notre meilleur match du tournoi contre Rimouski», a dit Huska, en faisant allusion au match d'ouverture de la Coupe Memorial, que les siens ont remporté 4-1 contre l'Océanic.

Ce que Huska a toutefois omis de mentionner, c'est que le club rimouskois en était alors à sa première rencontre en plus de trois semaines. Les Spitfires, eux, seront peut-être fatigués dimanche, mais ils auront les réflexes bien aiguisés.