Tomas Plekanec broie du noir. L'attaquant tchèque admet même être complètement déboussolé par ses contre-performances.

Des contre-performances qui se succèdent depuis un bon moment et qui sont aussi beaucoup plus lourdes de conséquences maintenant que le Canadien est en séries.

«Je tente de m'encourager en me disant que mon prochain match ne pourra pas être pire que celui que je viens de disputer. Mais les choses vont tellement mal que c'est pourtant ce qui arrive. Je ne sais plus quoi dire pour expliquer ce qui se passe», a reconnu un Plekanec abattu après l'entraînement du Canadien, hier.

 

Plekanec n'a rien fait de bon lors du premier match de la série face aux Bruins. De fait, il s'est signalé en écopant de deux pénalités. Le centre a été blanchi lors des huit derniers matchs de la saison. Pis encore, il a été limité à une petite passe à ses 13 dernières parties.

Si l'on remonte un peu plus, Plekanec n'a enfilé que deux buts et récolté trois points à ses 18 derniers matchs.

Après avoir reconnu qu'il traversait l'un des pires moments de sa carrière, Plekanec a esquissé un sourire en coin lorsque La Presse lui a demandé s'il s'ennuyait d'Alex Kovalev.

Avec l'Artiste à sa droite en Andrei Kostitsyn sur sa gauche, Plekanec a piloté un des bons trios de la LNH, l'an dernier. Les trois joueurs ont totalisé 90 buts et 206 points.

«Ce n'est pas facile de jouer avec Alex. Il m'a fallu une saison avant de comprendre comment y arriver, avant de développer une complicité. Mais si c'est difficile de jouer avec lui, c'est aussi pas mal difficile de le faire sans lui», a reconnu le petit attaquant, qui a terminé la saison avec 20 buts et 39 points.

Toute une débâcle en comparaison avec ses 29 buts et 69 points de l'an dernier.

De feu et ensuite de glace

Plekanec a pourtant traversé une série du tonnerre cette année. Après avoir purgé une suspension de deux matchs et raté les parties au Colorado et à Vancouver, Plekanec a marqué sept buts et ajouté quatre passes en sept rencontres, entre le 18 février et le 4 mars.

Cette série qui a précédé sa chute en enfer. «Cela fait tellement longtemps que je ne me souviens plus exactement quand c'est arrivé. Tout fonctionnait. J'étais en feu, je complétais des jeux, je patinais et, soudain, tout s'est arrêté. Je travaille fort et, contrairement à ce que j'entends, il est faux de prétendre que le jeu rude me fait peur, mais je ne sais pas comment expliquer ce qui se passe», a défilé Plekanec.

Eh non! Les ennuis sur la patinoire n'ont rien à voir avec des problèmes hors glace. «Tout va très bien dans ma vie privée. Il n'y a aucun facteur extérieur qui m'affecte», s'est empressé d'ajouter Plekanec.

Gainey compte sur lui

Contre des Bruins qui présentent une attaque aussi solide qu'équilibrée, le Canadien ne peut se permettre de trainer un deuxième trio qui ne produit pas.

Car le fait que Plekanec soit au point mort n'aide en rien la cause de ses ailiers, qui devraient à nouveau être Andrei Kostitsyn et Matt D'Agostini lors du match de ce soir.

«Tomas est un vétéran. S'il est découragé, il doit se parler et trouver des façons de rebondir. Nous avons changé ses ailiers et modifié son rôle. Mais, en ce moment, il est notre seule option au centre. Il doit retrouver sa confiance et nous donner de meilleures performances», a indiqué Gainey.