Aux prises avec mille et une rumeurs qui l'envoient à Montréal et aux quatre coins de la LNH l'an prochain, Vincent Lecavalier termine peut-être sa dernière saison à Tampa Bay.

«Il est clair qu'il y a eu des discussions entre le Lightning et d'autres équipes, mais personnellement, je ne veux pas partir. J'ai signé à Tampa, je suis heureux, j'ai vécu des hauts et des bas, mais je joue avec Martin et je voudrais terminer ma carrière avec lui», a lancé Lecavalier. Ces propos ont touché St-Louis. «Ça fait neuf ans qu'on est ensemble. On a gagné la Coupe ensemble. Je passe plus de temps avec lui qu'avec les membres de ma famille. Ça me touche beaucoup qu'il dise ça et c'est bien évident que je partage le même sentiment. On veut bien terminer l'année pour revenir en force l'an prochain. Et j'espère que nous serons là tous les deux.»

St-Louis pense déjà à l'an prochain

Martin St-Louis se prépare à fermer les livres sur sa 10e saison dans la LNH, sa huitième à Tampa Bay.

Le Québécois, qui a fait la preuve par cent que la grandeur d'un homme ne se mesure pas en centimètres, refuse toutefois de fermer les livres sans y inscrire quelques faits saillants importants. Des faits saillants qui n'effaceront pas l'exclusion de son équipe des séries pour une deuxième année de suite, mais qui arriveront à donner un sens à la saison insensée qu'il a traversée.

Si ses statistiques personnelles - 28 buts et 74 points avant d'affronter le Canadien - sont plus qu'intéressantes, St-Louis accorde plus d'importance au soutien qu'il donne à Steven Stamkos.

Un soutien qui a permis au tout premier choix du dernier repêchage de prendre finalement son envol. Stamkos est débarqué à Montréal avec une récolte de 12 buts et 21 points à ses 21 derniers matchs. Tout un contraste avec ses six buts et 19 points amassés à ses 49 premières parties.

«Je l'aide peut-être, mais il m'aide aussi. Il affiche beaucoup de maturité, il travaille beaucoup plus fort qu'il ne le faisait en début d'année et il s'est mis à jouer au hockey au lieu d'avoir à composer avec la pression reliée à son titre de premier choix. C'est un bon patineur, il a une bonne vision du jeu et dégaine rapidement. C'est un bon kid et on se prépare pour l'an prochain», expliquait Martin St-Louis.

St-Louis et Stamkos tentaient hier de prolonger à 10 et à sept leur séquence de matchs consécutifs avec au moins un point.

Un exemple à suivre

L'éveil de Stamkos a coïncidé avec son association avec St-Louis, mais aussi avec le départ de Mark Recchi pour Boston et celui de Gary Robert à la retraite.

«C'est impossible de ne pas travailler lorsque tu joues avec Martin. Il a gagné la coupe Stanley, le trophée Hart, il a défendu les couleurs du Canada aux Jeux olympiques. Il est le parfait professionnel. Il est très exigeant avec lui-même et il te transmet aussitôt cette quête de résultat. Je lui dois beaucoup», a indiqué Stamkos.

Pour St-Louis, l'éveil de son jeune joueur de centre âgé de 18 ans n'était qu'une question de temps.

«Des gars comme lui sont tellement bons qu'ils avaient toujours la rondelle dans les rangs juniors. Steven a dû apprendre à jouer pour la recevoir dans la LNH, pour aller la chercher. Il a eu besoin de temps et là, je pense qu'il est bien lancé», a poursuivi St-Louis.

À ce chapitre, Steven Stamkos avait déjà 12 points de plus à son actif (18 buts, 40 points) après 70 matchs que les 28 points (13 buts) récoltés par Vincent Lecavalier en 82 matchs à sa première saison.

Honneurs individuels

S'il a fait son deuil depuis un bon moment d'une deuxième coupe Stanley, Martin St-Louis devrait être en lice cette année encore pour les trophées Frank Selke (attaquant défensif) et Lady Bing (joueur plus gentilhomme) dont il a été finaliste derrière Pavel Datsyuk lors des deux dernières années.

«Un trophée ne fait pas de toi un meilleur joueur, mais c'est plaisant de voir ton nom être associé à ceux qui l'ont gagné. Quand j'ai gagné le Hart (2003-2004) ce n'était pas d'être le joueur le plus utile qui me réjouissait, mais de voir mon nom avec celui de Wayne Gretzky. Il n'y a qu'un trophée qui compte vraiment: la coupe Stanley. Et je pourrais ajouter aussi le Lester B. Pearson parce que ce sont les joueurs qui le décernent à celui qu'il croit le plus méritant. Celui-là (il l'a remporté aussi en 03-04) je peux dire que oui, il est spécial», a conclu l'attaquant québécois.