Josh Gorges a gratté les fonds de tiroir et a fait le tour de ses coéquipiers pour mettre la main sur le maximum de billets disponibles en vue du match de ce soir.

«J'ai acheté 32 billets pour répondre aux demandes des membres de ma famille et de mes amis. Je sais que mes parents ont acquis une dizaine d'autres billets. Je n'ai pas hâte de savoir combien ça me coûtera, mais jouer pour le Canadien de Montréal, ici à Vancouver, près de chez moi devant autant de mes proches, ça n'a pas de prix.» Ryan O'Byrne et Carey Price profitent eux aussi d'un match «à domicile» dans le cadre de cette escale à Vancouver, mais Gorges risque fort d'être le seul qui sera en uniforme. 

Voyages et classement 

Alain Vigneault apprend encore à composer avec deux réalités différentes de l'Association de l'Ouest: les voyages et le classement. «Tu ne sais pas ce que c'est que voyager avant d'avoir joué dans l'Ouest, a dit l'entraîneur-chef des Canucks. C'est le grand luxe de jouer dans l'Est. On est au milieu d'une série de huit matchs dans huit villes différentes. L'an dernier, on a eu une séquence de 12 matchs dans 12 villes. C'est fou. C'est comme le classement. Ce n'est pas mêlant, les 15 équipes peuvent participer aux séries. Il y a les quatre clubs de tête qui en sont assurés - San Jose, Detroit, Calgary et Chicago - mais après ça, tu as 11 clubs qui se battent pour quatre places. Tu es en séries une journée, tu en es exclu le lendemain. C'est dur pour le moral, mais ça oblige les gars à rester concentrés et à éviter les trop longues séries de défaites.»

Kostopoulos: «coup de chance»

Ce n'est pas pour ses qualités de franc-tireur que Tom Kostopoulos a reçu le mandat de jouer en compagnie de Saku Koivu et Alex Kovalev. Kostopoulos a toutefois fait preuve de beaucoup de dextérité, vendredi, lorsqu'il a enfilé son sixième but de la saison en atteignant le filet désert de l'Avalanche du Colorado à la suite d'un tir du revers de 150 pieds. «Oubliez le talent, c'est une question de chance... et de travail. Saku (Koivu) a remporté une importante mise en jeu et Mike (Komisarek) a conservé la rondelle le long de la bande. Pour le reste, j'ai fait ce que je fais le plus souvent: je me suis débattu et j'ai pu mettre du bois derrière la rondelle. Je l'ai regardée glisser comme au curling et j'étais bien content de voir qu'elle est passée juste à côté du poteau», a mentionné Kostopoulos.