Alex Kovalev exultait. Sur la patinoire, puis une fois rentré au vestiaire. «Pour moi, c'est la totale, a admis le héros de la soirée. J'ai été élu sur la formation partante, j'ai été le premier Russe à être nommé capitaine d'une équipe d'étoiles, et je suis nommé le joueur par excellence de la rencontre.

«J'espérais finir sur une note comme celle-là parce que ça se passait devant nos partisans. Or, nos fans m'ont supporté depuis le début, dans les bons moments comme les mauvais. Je les en remercie.»

Son titre de joueur par excellence a valu à Kovalev une camionnette qu'il compte maintenant mettre aux enchères afin de récolter des fonds pour diverses fondations.

Sheldon Souray, avec deux buts et une mention d'aide, aurait pu gagner le camion si l'Association de l'Ouest était sortie vainqueur de l'affrontement.

«Dès le moment où on l'a vu lacer les patins pour la première fois du week-end, on pouvait sentir que Kovy était détendu, confiant et qu'il avait du plaisir», a raconté le défenseur des Oilers d'Edmonton.

Kovalev est un joueur qui joue mieux lorsqu'il se sent apprécié et bien entouré. Un week-end du genre peut-il l'aider à lui donner un élan pour le reste de la saison?

«Chaque joueur se motive à sa façon, a répondu Guy Carbonneau.

«On connaît la situation de plusieurs de nos joueurs qui seront sans contrat à la fin de l'année. La politique de Bob (Gainey) est d'attendre vers la fin de la saison pour négocier afin de ne pas créer de distractions.

«Sauf que l'appui que nos joueurs ont reçu ce week-end des partisans va certainement les aider.»

Komisarek s'est fait remarquer

Mike Komisarek a savouré à fond l'expérience, surtout que rien ne garantit qu'il y retourn de nouveau:

«C'est l'expérience d'une vie pour moi, a-t-il avoué. Ce sont des souvenirs qui vont me rester pour le reste de mes jours.»

Komisarek a mis du piquant dans le match lorsqu'il a hérité de la seule punition de la rencontre pour avoir accroché Ryan Getzlaf qui filait en échappée.

«J'ai trouvé un moyen de m'inscrire à la feuille de pointage, a-t-il lancé. L'arbitre est venu et peut-être que ça méritait une pénalité. Mais j'avais entièrement confiance à notre unité d'infériorité numérique.

«C'est juste dommage que j'aie raté la passe en quittant le banc des punitions...»

D'ailleurs, la punition à Komisarek a contribué à rendre les dernières minutes de la rencontre fort excitantes. Son infraction a poussé la foule à scander «Defence! Defence!», un fait pour le moins rarissime dans un match des Étoiles.

Autre fait étonnant, Komisarek était le joueur le plus utilisé des deux équipes après 40 minutes!

«Il y a du Carbo là-dessous», a suggéré Komisarek.

Vérification faite, le coach du Canadien n'avait rien à voir là-dedans.

«Ce sont les joueurs qui déterminaient eux-mêmes leur temps de glace, a expliqué Carbo. C'est la raison pour laquelle on a vu Alex (Kovalev) rester sur la glace pendant plus de deux minutes en prolongation.»

Ce n'est pas non plus Carbonneau qui a choisi les patineurs qu'enverrait l'Association Est en tirs de barrages.

Mais les choix de Claude Julien s'expliquaient facilement, a-t-il dit.

«Vincent est originaire d'ici, tout le monde sait ce que Kovy est capable de faire et Ovechkin est le visage de la Ligue nationale», a soutenu Carbo, qui avait l'air très heureux d'avoir pu goûter pour la première fois de sa vie à un week-end des Étoiles.