Après 15 matchs l'an dernier, les Sénateurs trônaient au sommet de l'Association de l'Est avec une fiche de 13 victoires et deux défaites seulement.

Ils ont ajouté deux victoires lors des 16e et 17e parties, avant d'amorcer une glissade qui les a conduits au bord d'une exclusion des séries. Élimination qui n'a toutefois pas tardé alors qu'ils sont tombés en première ronde face aux Penguins de Pittsburgh.

Il y a deux ans, ces mêmes Sénateurs se sont rendus en finale de la Coupe Stanley.

Et curieusement, ils présentaient un bilan de six victoires et neuf revers - dont un en prolongation - après 15 matchs et avaient même ajouté deux défaites lors des 16e et 17e rencontres.

Il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter. Si on est partisan des Sénateurs d'Ottawa bien sûr...

À sa 11e saison avec les Sénateurs, Chris Phillips refuse toutefois de se camoufler derrière ces statistiques.

«Je suis très au fait des hauts et des bas qui ont marqué nos deux dernières saisons. Cela ne change rien à notre réalité. Nous sommes derniers ce matin au classement dans notre division et dans notre association. On peut bien se consoler tant qu'on le voudra avec l'exploit d'il y a deux ans. Mais pour s'en sortir, il faudra se mettre à gagner des matchs.»

Et voilà qu'en plus d'avoir de la difficulté à gagner, les Sénateurs devront le faire avec deux hommes en moins.

Le joueur de centre Mike Fisher et le robuste ailier Chris Neil ont tous les deux posé un genou au sol cette semaine. Blessé à Uniondale, Neil subira une arthroscopie au genou droit demain. L'examen déterminera de la suite des choses.

Dans le cas de Mike Fisher, il a subi une élongation aux ligaments d'un genou lundi face aux Rangers. Il est à l'écart pour au moins deux semaines. «Ces absences vont donner l'occasion à d'autres joueurs de prendre la relève et de prouver leur engagement au sein de l'équipe», a indiqué l'entraîneur-chef Craig Hartsburg.

Le premier nom qui vient alors en tête est celui d'Antoine Vermette. L'attaquant québécois, qui a signé un contrat de 5,525 millions pour deux ans l'été dernier, n'affiche que deux buts et quatre points cette saison.

«Mes statistiques et celles de l'ensemble de l'équipe reflètent la réalité. Je ne joue pas aussi bien que je le voudrais et ma production s'en ressent. Mais il ne faut pas se laisser abattre non plus. On doit se regrouper et comprendre que l'aide nécessaire viendra du vestiaire. Il y a deux ans, alors que nous étions dans la même situation, plusieurs rumeurs circulaient. Personne n'a bougé et on s'est rendus en grande finale. On doit répéter ce que nous avons fait il y a deux ans.»