Glenn Anderson, Igor Larionov et Ray Scapinello ont effectué hier une dernière escale avant de faire leur grande entrée au Temple de la renommée du hockey demain.

Les deux attaquants et le juge de ligne ont foulé la patinoire du Air Canada Centre, où les partisans des Leafs et ceux du Canadien leur ont réservé une belle ovation.

 

Auteur de 498 buts (1099 points) en 16 saisons dans la LNH, Glenn Anderson est le dernier de la grande époque des Oilers à faire son entrée au Temple. La candidature de Kevin Lowe a plusieurs fois été avancée, mais les chances de l'actuel président des Oilers semblent minces.

«Glenn Anderson était un grand joueur de hockey. Un gars qui savait être salaud avec son bâton, mais aussi un grand marqueur de buts. Et ceux qui oseraient prétendre qu'il a été à la remorque de Gretzky, Messier et des autres Oilers seraient vraiment injustes», a expliqué Ron Wilson.

Dans le cas de Larionov, Guy Carbonneau et Ron Wilson ont tenu des discours élogieux.

«C'était impressionnant de voir des gars comme Larionov et les autres Russes débarquer dans un nouveau pays, découvrir une nouvelle langue et un nouveau système. Ce gars-là avait déjà disputé les meilleures années de sa carrière, mais il demeurait un joueur extrêmement intelligent sur une patinoire», a mentionné l'entraîneur-chef du Canadien.

Ron Wilson, qui s'est expatrié en Suisse pendant sa carrière, a eu la «chance» d'évoluer contre Larionov dans ses grandes années. «Je garde des souvenirs extraordinaires de mes années en Europe et des championnats du monde disputés contre des équipes russes, qui étaient certainement parmi les meilleures de l'histoire du hockey. Bon! On se faisait ramasser à tour de bras. Je me souviens d'une défaite de 10-1 au cours de laquelle on avait passé la soirée à courir après les Russes. C'était un bon exercice, mais côté hockey, ça n'avait pas donné grand-chose. Larionov était à son apogée comme Fetisov, Krutov, Makharov et Kazatonov. Ils sont débarqués sur le tard dans la LNH et étaient malgré tout des joueurs dominants. Ça vous donne une idée de leur valeur dans leurs grandes années. S'ils avaient pu imiter les jeunes d'aujourd'hui, les amateurs auraient eu droit à tout un spectacle. Je le sais, car j'ai souvent été victime de ces grandes équipes.»

Lorsque les portes du Temple se refermeront derrière Anderson, Larionov et Scapinello, demain, il sera intéressant de voir devant qui elles s'ouvriront la prochaine fois.

Steve Yzerman sera admissible l'an prochain et sa candidature va de soi.

Mais après? On frappera un creux de vague au cours duquel les candidatures des Trevor Linden, Eric Lindros, John LeClair voire Vincent Damphousse seront étudiées.

Boudé depuis qu'il est admissible en dépit des 608 buts qu'il a marqués au cours de sa carrière de 19 saisons, Dino Ciccarelli pourrait profiter de cette accalmie pour faire le grand saut.

Mais derrière ce petit creux, les candidatures de qualité déferleront en masse. Jaromir Jagr, Brendan Shanahan, Joe Sakic, Chris Chelios, Nicklas Lidstrom, Scott Niedermayer sont autant de candidats qui se bousculeront à la porte du Temple de la renommée une fois la période de trois années d'attente suivant leur retraite écoulée.