Il n'y a pas que Georges Laraque qui est prêt à se battre dans le vestiaire du Canadien. Gregory Stewart aussi. Et on ne veut pas dire ici qu'il est prêt à jeter les gants face aux autres jeunes qui tentent de se tailler une place avec le Tricolore ou face à un vétéran qui prendrait les choses un peu trop à la légère.

«Je me suis toujours battu pour avancer dans le hockey et ce n'est pas parce que l'équipe semble déjà établie que je vais cesser de me battre», a lancé le jeune attaquant qui disputait hier, face aux Sénateurs d'Ottawa, son deuxième match préparatoire.

 

Quelles sont les chances de Stewart?

Elles sont minces.

Mais l'ailier gauche de 6'2'' et 200 livres part avec quelques enjambées d'avance sur certains rivaux.

L'an dernier, lors du tout dernier match de la saison régulière du Canadien, un match qui ne voulait rien dire face à des Maple Leafs de Toronto déjà exclus des éliminatoires, Stewart avait obtenu une échappée, failli marquer et frappé sur le menton de Bryan McCabe contre qui il avait laissé tomber les gants.

Pas mal pour un gars qui voulait simplement faire bonne impression.

«Ce n'était qu'un match, mais cette partie m'a permis de goûter à la Ligue nationale. Et cette mince expérience m'a aidé à m'entraîner au cours de l'été. Mieux, je suis débarqué au camp avec une nouvelle attitude, une nouvelle confiance. À ma première expérience, même en évoluant avec de bons joueurs, je pressais mes gestes, je prenais les mauvaises décisions. Cette année, le fait d'être moins nerveux me permet de profiter d'une seconde de plus pour améliorer mes prises de décisions et mes gestes. C'est un net avantage», a expliqué le hockeyeur de 22 ans après l'entraînement d'hier.

Contrairement à des espoirs de premier plan en attaque comme Max Pacioretty, Ben Maxwell ou Matt D'Agostini, Gregory Stewart est un joueur de soutien. Le genre de gars qu'une équipe pourrait décider de garder avec le grand club quitte à lui faire sauter des matchs et des présences sur la patinoire sans miner son développement.

Et si les places sont rares à Montréal cet automne, des contre-performances ou des blessures pourraient aider la cause d'un gars comme Stewart.

Kyle Chipchura, qui, de son propre aveu, dispute un camp déterminant quant à son avenir à Montréal, devrait se méfier d'un rival comme Stewart. Surtout que Chipchura ne casse rien depuis une semaine.

Stewart, lui, travaille sans relâche en s'assurant d'être prêt à sauter sur l'occasion si elle se présente.

«Si la direction de l'équipe décide que je dois retourner à Hamilton - il a marqué 10 buts et obtenu 17 points en 69 matchs avec le club-école l'an dernier -, je serai déçu. Mais je me servirai de cette décision comme source de motivation afin de revenir à Montréal le plus rapidement possible.»