Premier tournoi, première victoire. La saison du East Coast Pro Tour (ECPT) commence à peine et Thomas Giroux s’impose déjà.

L’Ontarien originaire de Georgetown, une petite ville près de Toronto, a mis la main sur son premier titre dans les rangs professionnels, la semaine dernière, à la Classique Quinte, à Belleville en Ontario, lors du premier tournoi au calendrier du ECPT.

Giroux aura eu besoin de la prolongation pour enlever les grands honneurs et mériter le sublime trophée fortement inspiré de l’image du Black Bear Ridge Golf and Resort.

« C’était une longue normale 5. J’ai frappé la balle à environ 265 verges. J’ai pris mon bois 3 et je l’ai mis sur le vert à 80 pieds, et j’ai fait deux roulés pour l’oiselet », raconte-t-il au téléphone à peine deux heures avant de prendre le départ au Championnat de Niagara, deuxième tournoi de la saison.

Le golfeur de 24 ans avait démarré la ronde avec un coup de retard. « J’ai très bien joué, j’ai bien frappé la balle, mais j’en ai un peu arraché sur les verts. »

Justement, grâce à un jeu de fers précis, il est parvenu à rattraper son retard et rejoindre son compatriote ontarien Sudurshan Yellamajaru en prolongation, avec une carte de -7.

« J’étais évidemment nerveux », admet-il après coup. Il était quand même en position pour gagner son premier titre en carrière.

Plus de confiance

Maintenant qu’il y est parvenu et qu’il est au sommet de la Coupe Golf In au classement général, il peut souffler un peu.

« Ça solidifie mes aprioris. Je savais que j’avais ce qu’il fallait, mais gagner me le confirme. Évidemment, la bourse m’aide aussi financièrement », reconnait Giroux. Grâce à cette victoire, il a pu recevoir un chèque de 6000 $.

Ce gain lui permet également d’obtenir une exemption en vue de la ronde finale des qualifications de l’Omnium canadien RBC, près de chez lui, à Toronto, au mois de juin.

L’ancien de l’Université Oakland sent que la perception des autres golfeurs a changé quelque peu à son égard depuis son arrivée à Niagara.

« Je suis peut-être plus reconnu, mais j’ai aussi obtenu de bons résultats par le passé, donc les gens commençaient déjà à me connaitre, mais ça me met une plus grosse cible dans le dos pour la saison à venir, ou du moins plus d’attention. »

Issue d’une famille de golfeurs, Giroux rêve éveillé depuis qu’il a quitté l’université : « Ça a toujours été mon rêve de devenir golfeur professionnel, j’ai toujours eu ça en tête et c’est toujours resté ma motivation. »

Le droitier a été initié au golf à l’âge de 3 ans. « Mon père m’a enseigné et en grandissant mon but a toujours été de battre mon grand frère. C’est grâce à lui que je me suis amélioré, juste parce qu’en en tant que frère cadet, tu veux toujours battre ton grand frère. »

Le parcours de Niagara est similaire à celui de Belleville et Giroux espère pouvoir poursuivre sur sa lancée, question de consolider son avance.