Brady Quinn a toujours aimé la lumière, et jouer sous les projecteurs fait briller le quart des Browns de Cleveland.

«J'aime jouer des matchs le soir, a-t-il dit. J'imagine que c'est parce que ça nous ramène au temps de l'école secondaire.»

Ces matchs étaient principalement joués le vendredi soir. Quinn espère peut-être qu'il sera de retour dans les couloirs de l'école Dublin Coffman, son alma mater près de Columbus, lors du match de lundi soir.

Là-bas, il serait à l'abri des Ravens de Baltimore.

Quinn est de nouveau le quart numéro un des Browns après leur semaine de congé, et effectuera son retour contre les Ravens (4-4), qui seront prêts à tout pour la victoire. C'est l'équipe contre laquelle il avait joué le 27 septembre lorsque l'entraîneur Eric Mangini l'avait brusquement cloué au banc après seulement 10 quarts de complétés à la nouvelle saison.

Pendant que Quinn se tenait sur les lignes de côté, se demandant ce qui était advenu de sa chance et où se poursuivrait sa carrière professionnelle, les Browns ont compilé une fiche de 1-4 avec Derek Anderson à la barre d'une attaque qui n'aurait pas pu trouver la zone des buts même en utilisant un GPS conçu par la NASA.

Les Browns n'ont marqué que 78 points et n'ont pas réussi de touché à leurs cinq derniers matchs, n'en comptant que quatre à leurs 14 dernières sorties.

Anderson a été horriblement mauvais au cours de ses cinq départs, ne complétant que 33 pour cent de ses passes.

Difficile d'imaginer que Quinn pourrait faire pire. Pourquoi les Browns (1-7) ont pris tant de temps avant de se tourner vers leur ancien premier choix?

Les théories abondent de toutes parts, et l'une d'entre elles veut que l'équipe ne voulait pas lui verser les 11 millions $US qu'il toucherait s'il jouait 70 pour cent des séquences offensives. Mais rien de cela n'importera lorsque Quinn sera sur le terrain et qu'il regardera le secondeur des Ravens Ray Lewis dans les yeux.

Quinn sait qu'il sera prêt.

«Le passé, c'est le passé, et nous ne nous y attardons pas», a-t-il dit cette semaine.

Il vaut cependant la peine de jeter un petit coup d'oeil en arrière. Le 17 novembre, la saison dernière, dans son seul autre match du lundi soir, Quinn avait mené les Browns vers un gain de 29-27 contre les Bills de Buffalo.

GA l'époque, il était voué à un bel avenir et il semblait que les Browns avaient finalement trouvé en lui leur quart d'avenir.

Aujourd'hui, rien n'est certain. Quinn doit faire ses preuves de nouveau. Il a mis sa maison en vente, mais il précise que c'est parce qu'il veut en acheter une plus petite. Peu importe, ça pourrait être parce Quinn, qui n'en sera qu'à son septième départ en trois ans, sait qu'un plus gros changement pourrait survenir.

Mais en même temps, il jouit d'une deuxième chance.

«On n'en est qu'à la mi-saison et nous ferons de notre mieux pour régler ce qui ne va pas et regarder vers l'avant», a affirmé le quart.

Les Ravens connaissent une mauvaise séquence en cette mi-saison. Ils ont perdu quatre de leurs cinq derniers matchs après avoir connu un départ de 3-0. Ils ont perdu leur dernier match 17-7 face aux Bengals, à Cincinnati.

Avec des matchs à venir contre les Colts d'Indianapolis et les Steelers de Pittsburgh, les Ravens ne peuvent se permettre de l'échapper face aux Browns.

De l'autre côté du terrain, Mangini a besoin d'une victoire, ou du moins d'une performance respectable sur les ondes de la télévision nationale pour calmer les ardeurs de ceux qui réclament son congédiement.

Il compte peut-être sur Quinn pour le sauver.