Louis-Philippe Bourassa et Pier-Oliver Lestage pourront amorcer le camp d’entraînement des Alouettes de Montréal avec un poids de moins sur les épaules. Les deux joueurs québécois ont apposé leur nom au bas de nouveaux contrats, mardi.

Ils n’ont peut-être pas la réputation de Cody Fajardo ni les faits saillants de Marc-Antoine Dequoy, mais Bourassa et Lestage ont été des rouages importants de la conquête de la Coupe Grey des Alouettes en novembre dernier.

Bourassa, vétéran et spécialiste des longues remises, est un membre essentiel des unités spéciales. Ayant évolué pendant cinq ans avec le Rouge et Noir d’Ottawa avant de se joindre aux Alouettes en 2023, il affirme que cette nouvelle entente le liant à l’équipe jusqu’en 2026 représente « une grosse tape dans le dos ».

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Louis-Philippe Bourassa

« J’ai juste envie de faire partie de ça. Je ne peux pas être plus content », a-t-il exprimé, en voyant comment le directeur général Danny Maciocia et l’entraîneur-chef Jason Maas sont en train de redresser l’organisation.

De son côté, Lestage, joueur par excellence de la ligne offensive montréalaise en 2023, a prolongé son contrat jusqu’en 2025 : « On a tellement eu une belle année l’an passé, et ça, c’était juste l’année 1 de l’ère Jason Maas. Dans le futur, il y a juste de belles choses qui se préparent. »

Juste avant le début des festivités

Le camp d’entraînement en vue de la prochaine campagne s’amorcera dimanche, à Saint-Jérôme. Les deux joueurs se sont dits ravis et soulagés d’avoir réglé leur sort juste avant de reprendre le collier.

« C’est l’idéal », a affirmé Bourassa.

L’athlète de 32 ans pourra « juste jouer au football. C’est une paix d’esprit. On a juste à performer sur le terrain. Donc, c’est le meilleur scénario ».

A priori, pour Lestage, commencer la saison 2024 avec ou sans contrat en poche en vue de l’année 2025 n’était pas une préoccupation majeure. « Ça n’aurait pas été la fin du monde de ne pas s’entendre sur un contrat et de jouer ma dernière saison sans contrat », a-t-il avoué.

Mais maintenant que son avenir à moyen terme est scellé, il reconnaît que « ça enlève un aspect de stress ».

Des négociations normales

Danny Maciocia n’a jamais hésité à faire confiance à des joueurs originaires du Québec. Il sait à quel point la fierté de ces joueurs à défendre l’uniforme tricolore contribue au succès des Alouettes.

À l’inverse, tous les Québécois se sentent privilégiés d’avoir la chance d’évoluer à domicile.

Ainsi, il pourrait être difficile pour ceux-ci d’avoir un quelconque levier de négociation lorsque vient le temps de discuter des conditions d’un nouveau contrat. Les deux camps, ceux du joueur et de la direction, savent trop bien à quel point les Québécois veulent s’entendre avec l’équipe. On pourrait donc croire que la balle est la plupart du temps dans le camp des dirigeants.

« C’est connu qu’on veut rester à la maison et qu’on veut jouer pour notre équipe. C’est sûr qu’eux vont avoir un petit levier par rapport à ça », a expliqué Lestage, qui n’hésite pas à confirmer que les joueurs de la Belle Province vont parfois faire quelques compromis.

« En tant que fans des Alouettes quand on était plus jeunes, c’est sûr que nous aussi, on veut aider cette équipe et être capables de mettre de l’eau dans notre vin pour aider l’équipe à gagner. »

Pour Bourassa, la priorité était de rester à Montréal le plus longtemps possible. Mais il est aussi convaincu que les dirigeants sont en mesure de comprendre la valeur ajoutée de pouvoir compter sur des éléments comme Lestage et lui au sein de leur organisation.

« C’est sûr que c’est d’aller chercher une entente qui fait l’affaire des deux côtés. Comme on a grandi ici, ce n’est pas un secret qu’on veut rester dans l’organisation et rester à Montréal. Donc ça peut donner un levier à l’organisation, mais on est des Québécois qui participent au succès de cette équipe-là, à notre façon, et ils veulent ça dans l’équipe. »