Quand les Alouettes jouent au stade Percival-Molson, vous pouvez généralement être assurés de deux choses: le ciel sera bleu et les Oiseaux connaîtront un départ-canon.

Comme c'est presque toujours le cas, Anthony Calvillo a dirigé la première série des siens d'une main de maître, hier, complétant ses quatre passes, dont une de 28 verges à Kerry Watkins qui a ouvert la marque, 7-0. Les Alouettes ont conservé l'avance pendant le reste du match, qu'ils ont finalement remporté 50-16 face à des Eskimos d'Edmonton complètement dominés.

Ricky Ray et l'attaque des Eskimos ont multiplié les erreurs cruciales et ont disputé un match qu'ils devront vite effacer de leur mémoire collective.

Disputant son premier match régulier dans la LCF, le demi Arkee Whitlock a échappé des passes faciles dans la zone payante lors de deux séries successives, qui se sont finalement terminées par des placements de Noel Prefontaine. Whitlock a remis ça dès la série suivante, perdant cette fois le ballon profondément dans son territoire lors d'un jeu de course.

Les Alouettes ont profité de cette troisième bévue de Whitlock quelques minutes plus tard quand Calvillo a lui-même franchi la ligne des buts pour un majeur de trois verges. Les Alouettes menaient 19-6 à la mi-temps - et n'allaient plus être menacés.

Guère plus efficace que Whitlock, Ray a perdu le ballon dès son premier jeu du match, frappé par John Bowman. C'est Keron Williams qui a récupéré le précieux objet - le premier de trois jeux importants du plaqueur au cours des 30 premières minutes. Williams a également mis un terme à deux autres séries offensives des Eskimos en réussissant ses deuxième et troisième sacs de la saison. «On ne s'attendait pas à être aussi dominants, mais on voulait être très tenaces. Contre un quart talentueux comme Ricky Ray, c'est ce qu'il faut faire, c'est toujours la clé», a commenté l'excellent Williams, qui n'a pas été le seul joueur de la ligne défensive à s'être illustré.

Les ailiers John Bowman et Anwar Stewart ont également connu une très bonne soirée, signant tous deux un sac. Très actif, Stewart a semblé au bon endroit, au bon moment pendant toute la rencontre.

En attaque, c'est un joueur qui a été confiné à un rôle de réserviste à ses deux premières saisons chez les Alouettes qui a partagé la vedette avec Calvillo. Inséré dans la formation régulière en remplacement de Jamel Richardson, le jeune S.J. Green a fait ce qu'il a régulièrement fait pendant les entraînements depuis deux ans: il a capté toutes les passes dirigées en sa direction. Green a terminé le match avec des gains de 113 verges.

«Ça fait plus de deux ans que j'attends mon tour, et ma patience a été mise à l'épreuve. Ça rend humble de devoir attendre son tour aussi longtemps. J'ai regardé beaucoup, et j'ai appris beaucoup. Et je crois que j'ai bien saisi la chance qui s'est présentée à moi», a déclaré Green, qui a été nommé le joueur par excellence du match.

Kerry Watkins a également surpassé le plateau des 100 verges (119), tandis que Calvillo a complété 24 de 32 passes pour 343 verges, deux touchés et aucune interception. Le vétéran quart-arrière a souligné les efforts et la persévérance de Green. «S.J. a été un homme extrêmement patient. On ne sait jamais quand les blessures surviendront et c'est ce qui lui a permis de jouer. Il a réussi plusieurs jeux importants pour nous.»

Green était heureux d'avoir pu gagner la confiance de Calvillo aussi rapidement. «C'est très encourageant pour moi qu'un quart comme Anthony me démontre autant de confiance.»

La défense dit «non»

Les Eskimos ont flirté une fois de plus avec un touché au début du troisième quart, mais ont encore été obligés de se contenter d'un placement. La défense des Alouettes a concédé quelques longs jeux par la passe, mais n'a jamais flanché près de sa zone des buts - à l'exception du seul touché des Eskimos, inscrit alors qu'il ne restait qu'une minute et des poussières au quatrième quart.

Calvillo et Green ont fermé les livres au début du quatrième quart, unissant leurs efforts sur un touché de 21 verges qui portait la marque 26-9. Mais le carnage n'était pas fini, loin de là.

Avon Cobourne a ajouté un cinquième touché montréalais avec une course de trois verges, puis les unités spéciales ont pris le relais. Mauvaise lors du premier match de la saison à Calgary, l'unité de Scott Squires s'est fait pardonner de belle façon, hier, ne commettant aucune erreur majeure et inscrivant un touché grâce à un retour de 68 verges du spectaculaire Larry Taylor, qui augmentait l'avance des Alouettes à 43-9.

Puis ce fut au tour de la défense de participer à la fête. Cory Huclack a réussi le premier touché de sa carrière à la suite d'une interception, et comme ça, c'était 50-9. Au seul quatrième quart, les Alouettes ont marqué 31 points...

Il s'agissait de la première fois en six ans que les Oiseaux inscrivaient 50 points au cours d'un match, mais ça risque de se reproduire avant longtemps.

Si l'équipe de Marc Trestman avait un complexe devant les équipes de l'Ouest, on imagine qu'il s'est dissipé. Les Alouettes viennent d'écraser les deux équipes qui devaient leur offrir le plus de résistance en 2009 - les Stampeders et les Eskimos - par un total de 47 points.

Un rouleau compresseur? Ça ressemble à ça, oui.