(Trois-Rivières) Les Alouettes de Montréal ont lancé leur camp d’entraînement 2023 au stade des Diablos du Cégep de Trois-Rivières, dimanche, un camp qui sera disputé sous le signe de la nouveauté.

Les Alouettes comptent sur un nouveau président, Mark Weightman, un nouvel entraîneur-chef, Jason Maas, ainsi qu’un nouveau quart-arrière partant, Cody Fajardo.

Fajardo, qui a connu une dernière saison difficile avec les Roughriders de la Saskatchewan, veut profiter de ce camp pour prouver à tout le monde que 2022 n’était qu’un accident de parcours.

PHOTO HEYWOOD YU, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Cody Fajardo, nouveau quart-arrière des Alouettes

« Je veux mériter le poste. Je ne veux pas qu’on me le donne d’office », a-t-il dit après avoir prononcé les quelques mots de français qu’il a acquis depuis son arrivée à Trois-Rivières, samedi. « Je veux qu’on soit heureux que je sois le quart partant, que Danny Maciocia, Jason Maas et notre nouveau propriétaire soient fiers de m’insérer au poste de quart partant.

« Je veux mériter cette confiance et c’est mon objectif du début du camp jusqu’à la fin de la saison, alors que, je l’espère, nous soulèverons la coupe Grey. »

Ce n’est pas tous les jours que nous obtenons une deuxième chance. Je ne veux pas la tenir pour acquise et je vais donner tout ce que j’ai.

Cody Fajardo, nouveau quart-arrière des Alouettes

Le fait de connaître le système de jeu de Maas devrait faciliter son passage à la tête de l’attaque montréalaise.

« C’est une des principales raisons pour lesquelles je voulais venir ici : ma relation avec coach Maas. On connaît nos forces, nos faiblesses et on sait comment travailler ensemble. Comme quart, quand tu connais le cahier de jeux et les termes utilisés, tu peux travailler sur ta mécanique et ça facilite les choses. »

« Ç’a été une année difficile pour lui, mais aussi pour coach Maas en Saskatchewan, a pour sa part noté Maciocia. Si tu regardes son parcours dans l’ensemble, il a une fiche gagnante. On parle d’un quart de 30 ans qui est capable de compléter des jeux avec ses jambes. Je pense que les gens de Montréal vont tomber en amour avec ce quart-arrière. »

Sous les yeux du grand patron

Autre grande nouveauté de ce camp : l’équipe compte sur un propriétaire québécois pour la première fois depuis plusieurs dizaines d’années en Pierre Karl Péladeau, qui est venu épier ses nouveaux protégés lors du premier jour du camp.

Le nouveau proprio a admis avoir été ému de voir son équipe fouler le terrain pour la première fois.

C’est impressionnant, très impressionnant de voir son équipe sur le terrain. Ça me donne l’impression d’avoir une équipe d’entraîneurs et de dirigeants très motivés.

Pierre Karl Péladeau, propriétaire des Alouettes

« J’ai très hâte à la première partie. J’avoue que [samedi], quand je suis entré dans la salle de réunion, c’était impressionnant de voir tout ce groupe. C’est très réjouissant et ça vient créer un sentiment d’identité, de reconnaissance et d’affection. »

À faire : trouver un receveur n1

Les 21 prochains jours serviront surtout à trouver un nouveau receveur n1, l’équipe ayant perdu les services du meilleur de la Ligue canadienne à cette position, Eugene Lewis, ainsi que l’excellent Jake Wieneke. Le directeur général Danny Maciocia et son groupe d’entraîneurs avaient d’ailleurs convié 21 receveurs pour ce premier entraînement. Un 22e, Chandler Worthy, se joindra au groupe ce lundi.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Danny Maciocia, directeur général des Alouettes

« J’ai passé la journée au complet à regarder nos receveurs, a admis Maciocia. Je n’ai pas besoin de vous dire qu’on a perdu des gars comme Wieneke et Lewis. J’ai amené 21 receveurs. […] On s’est donné un défi d’en trouver trois ou quatre et quelques Canadiens qui viendront appuyer leur travail. Ce sera l’enjeu pour le reste du camp et les deux matchs préparatoires, c’est clair. »

Il y a 21 receveurs ici aujourd’hui pour une raison. On veut trouver les gars qui pourront jouer à un assez haut niveau pour jouer dans cette ligue. Les gars [de l’an dernier] qui reviennent seront un élément clé de notre formation, mais on veut leur trouver un bon groupe de soutien.

Jason Maas, entraîneur-chef des Alouettes

« Il y en a quatre ou cinq qui sont ressortis du lot, mais il ne s’agit que d’un entraînement, il n’y a pas eu de compétition à 12 contre 12, a analysé Maciocia. On verra comment ils vont réagir quand la fatigue va s’installer. C’est tout un processus, mais on a quelques joueurs qui peuvent nous aider. »

Des luttes devraient également avoir lieu aux postes de spécialiste des longues remises et de centre-arrière, tout comme au centre de la ligne offensive.

Le camp se conclura par le match préparatoire du 2 juin, face aux Tiger-Cats de Hamilton, au stade Percival-Molson. L’autre match préparatoire du club sera disputé la semaine précédente, à Ottawa.

« En entrant sur le terrain, avec la saison morte qu’on a eue, c’était difficile d’envisager cette journée-là », a dit Maciocia pour rappeler tous les obstacles qu’il a dû franchir cet hiver. « Nous sommes heureux. Tout le monde est excité d’être ici et de s’entraîner. On a hâte de voir cette édition 2023 des Alouettes. Il reste encore trois semaines et deux matchs préparatoires à ce camp, mais je pense que ça promet. »