Jason Maas a officiellement été présenté, mardi, en tant que nouvel entraîneur-chef des Alouettes de Montréal. La relation entre le directeur général Danny Maciocia et lui ne date pas d’hier et cette histoire aura été déterminante dans la décision d’embauche.

C’est au bout d’un processus qui a duré deux mois que Maciocia a choisi de faire confiance à Maas. L’ancien quart-arrière a gagné deux fois la Coupe Grey sous les ordres de Maciocia à Edmonton.

Le directeur général des Alouettes a rencontré de nombreux candidats. Certains membres actuels du groupe d’entraîneurs, comme Byron Archambault et Anthony Calvillo, et même des candidats externes comme Glen Constantin, du Rouge et Or de l’Université Laval, ont été considérés. Il a aussi discuté avec plusieurs joueurs et entraîneurs adjoints de la Ligue canadienne de football, mais la candidature de Maas est sortie du lot.

« Il va amener l’équipe à un autre niveau et installer ses propres fondations », a indiqué le directeur général dans la salle du 36étage de l’hôtel Marriott Château Champlain, à Montréal.

Néanmoins, l’organisation souhaite bâtir dans la continuité. La saison dernière, les Als se sont inclinés en finale de la division Est devant les Argonauts de Toronto. Archambault, Calvillo et Noel Thorpe demeurent dans le giron de l’équipe.

Je veux bâtir sur les succès de la saison dernière. La confiance sera à la base de notre réussite. On va travailler d’arrache-pied pour offrir le meilleur produit possible.

Jason Maas

Selon ce qu’a expliqué Maciocia, l’expérience de Maas derrière le banc à Edmonton de 2016 à 2019, leur histoire et le fait que son nouvel entraîneur-chef soit un « meneur d’hommes » faisaient de lui « le candidat idéal ». Le DG a même évoqué qu’il a souvent répété à Maas, lorsque ce dernier était joueur, qu’il allait faire un excellent entraîneur.

« Il n’était pas automatiquement mon premier choix, mais il était dans le top 3. Je l’ai coaché et j’ai vu ses qualités dans le vestiaire. Sans Maas, on ne gagne pas les deux Coupes Grey à Edmonton », a-t-il souligné.

Maas a retourné les compliments à celui qu’il considère comme son ami. « Je crois en Danny, sa vision et les gens qui l’entourent, a-t-il évoqué. Il est capable de bâtir une organisation. »

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Jason Maas et Danny Maciocia

Avant de débarquer à Montréal, Maas a passé deux saisons comme coordonnateur offensif des Roughriders de la Saskatchewan, mais il a été remercié à la fin de la plus récente saison. « Je n’aurais jamais pensé me retrouver ici six semaines plus tard », a-t-il lancé, tout sourire.

Un remaniement d’effectifs

Même si Maciocia a répété qu’il était « important de garder les fondations en place », les Alouettes montreront tout de même un visage quelque peu transformé en 2023.

Le directeur général a d’abord confirmé le départ d’André Bolduc vers la Saskatchewan. Bolduc a passé huit saisons à Montréal. Il occupait le poste d’entraîneur adjoint et de responsable des demis offensifs. « J’ai eu une bonne discussion avec André, a révélé Maciocia. Il voulait vivre autre chose. »

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

André Bolduc a quitté les Alouettes.

En revanche, Maas a indiqué après la conférence de presse que c’est Archambault qui héritera du rôle d’entraîneur adjoint, en remplacement de Bolduc. Maciocia a d’ailleurs souligné que c’est l’ancien des Carabins de l’Université de Montréal qui avait offert l’une des meilleures entrevues pour le poste d’entraîneur-chef.

Pour sa part, Calvillo se verra confier le rôle de coordonnateur offensif, même si c’est Maas qui appellera les jeux. Ce dernier a toutefois insisté sur le fait qu’il s’agira de « notre attaque » et non de « mon attaque ». « Ce sera une collaboration avec Calvillo », a-t-il expliqué.

Il a aussi été brièvement question du départ du président Mario Cecchini, dont le contrat n’a pas été renouvelé en vue de 2023.

« Tout le monde connaît mes sentiments pour Mario », a relevé Maciocia, son ami de longue date. Il ne voulait toutefois pas s’éterniser sur le sujet, car malgré la tristesse qui l’habitait, il refusait que cette mauvaise nouvelle fasse de l’ombre à l’arrivée de Maas.

« On embauche un nouvel entraîneur-chef et il faut se concentrer là-dessus. »