Les Alouettes sont en quête d’un premier gain en huit ans en éliminatoires

Si les Alouettes avaient besoin d’une motivation supplémentaire en vue de la demi-finale de l’Est qu’ils disputeront aux Tiger-Cats de Hamilton, dimanche (13 h) au stade Percival-Molson, ils l’ont obtenue au cours des derniers jours.

Même s’ils ont terminé au deuxième rang de la division et que celle-ci ne compte que quatre clubs, il n’y a que quatre de leurs joueurs qui ont été choisis pour faire partie de l’équipe d’étoiles de l’Est (sur 27 joueurs choisis au total). Il s’agit du receveur Eugene Lewis, du bloqueur Landon Rice, du demi défensif Wesley Sutton, et du retourneur Chandler Worthy.

Lisez « Quatre joueurs des Alouettes élus sur l’équipe d’étoiles »

« Je trouve ça absurde. Il faut en prendre et en laisser avec ces honneurs. Il y a beaucoup de joueurs qui mériteraient d’être nommés et qui sont snobés », a dit Lewis, qui avait également été choisi pour faire partie de l’équipe d’étoiles de l’Est en 2019 et en 2021.

Les entraîneurs-chefs de la LCF et quatre représentants des médias pour chacune des équipes votent pour les équipes d’étoiles et les honneurs individuels. En toute transparence, l’auteur de ces lignes doit mentionner qu’il est l’un des quatre représentants des médias montréalais à avoir voté.

Lorsqu’on a demandé à Danny Maciocia s’il était surpris de la faible représentation des Alouettes dans l’équipe d’étoiles de l’Est, la réaction du directeur général et entraîneur-chef intérimaire voulait tout dire.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Danny Maciocia, directeur général et entraîneur-chef intérimaire

Voici ce que je vais vous dire : nous, on veut gagner le trophée pour lequel personne ne peut voter. C’est ce que j’ai dit aux joueurs.

Danny Maciocia, directeur général et entraîneur-chef intérimaire des Alouettes

Heureusement pour eux, les Alouettes pourront démontrer à compter de dimanche qu’ils ont été sous-estimés.

C’est ce qu’ils semblent prêts à faire. Dans une réunion de joueurs, les vétérans du club ont insisté sur l’importance de bien saisir l’occasion qui se présente.

« Ce fut probablement l’une des meilleures réunions de joueurs auxquelles j’ai participé. Nous voulions rappeler jusqu’à quel point il est essentiel d’être pleinement concentrés sur l’opportunité qui est devant nous. Nous avons l’occasion de laisser notre marque et nous ne pouvons plus nous ménager d’aucune façon si nous voulons y parvenir », a précisé Lewis.

Trevor Harris a apprécié la réunion de mardi, lui aussi.

« Les joueurs ont eu l’occasion d’exprimer leur pensée et de dire comment ils se sentaient. On est très excités et prêts pour le match de dimanche. »

PHOTO GRAHAM HUGHES, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Trevor Harris, quart-arrière des Alouettes

Je pense que nous avons pris notre erre d’aller et c’est vraiment la clé. Il faut jouer son meilleur football en fin de saison et nous avons remporté sept de nos dix derniers matchs.

Trevor Harris, quart-arrière des Alouettes

« On a donné beaucoup d’autonomie à nos joueurs au cours des trois derniers mois. Lorsque je suis devenu l’entraîneur intérimaire, j’ai mis un comité de joueurs en place et je leur ai bien fait comprendre qu’on est tous dans le même bateau, même si je suis ultimement le grand responsable », a expliqué Maciocia au sujet de la réunion de joueurs de mardi.

L’avantage du terrain

Les Oiseaux ont effectivement connu une bonne deuxième moitié de saison après avoir perdu six de leurs huit premières rencontres. Ça leur aura permis d’accueillir le match de dimanche plutôt que de devoir le jouer à Hamilton. Les deux formations s’étaient d’ailleurs affrontées en demi-finale de l’Est l’année dernière, match que les Tiger-Cats avaient remporté 23-12 au Tim Hortons Field.

« Ce n’est pas pour rien que les équipes donnent tout ce qu’elles ont afin d’obtenir l’avantage du terrain. Lorsqu’il est en jeu en fin de saison, les équipes ne reposent pas leurs joueurs parce qu’elles veulent l’obtenir », a noté Harris, qui avait connu un dur après-midi en demi-finale de l’Est l’année dernière, échappant et perdant le ballon à trois occasions, notamment.

« Nous avions bien amorcé le match, mais les revirements, les pénalités et les sacs nous avaient coûté cher. Nous avions obtenu beaucoup de verges, mais peu de points »,
a-t-il résumé.

Depuis leur énorme succès de la deuxième moitié des années 1990 et des années 2000, c’est la traversée du désert pour les Alouettes. Leur dernière victoire dans un match éliminatoire date d’il y a huit ans. Alors dirigés par Tom Higgins, ils avaient écrasé les Lions de la Colombie-Britannique en demi-finale de l’Est, 50-17, avant de s’incliner au tour suivant à Hamilton.

Cette victoire contre les Lions a été la seule de Montréal dans les éliminatoires depuis leur dernière conquête de la Coupe Grey il y a 12 ans.

« Ce serait énorme de gagner. Nos partisans le méritent et nous devons tout faire pour leur permettre de savourer la victoire », a dit Lewis, qui est toujours à la recherche d’un premier triomphe dans les éliminatoires.