Il est plus difficile de se maintenir au sommet que d’y parvenir. C’est l’un des clichés les plus employés du monde du sport, mais les Bengals de Cincinnati constatent que ce n’est pas faux pour autant.

Les finalistes du dernier Super Bowl ont déjà perdu deux matchs dans lesquels ils étaient favoris pour l’emporter par un touché. Ils devront notamment affronter Miami, Kansas City, Tampa Bay, la Nouvelle-Angleterre et Buffalo, en plus de leurs cinq matchs intradivision restants, qui ne sont jamais faciles. En ce sens, leur fiche de 0-2 a de quoi inquiéter.

Et la première préoccupation sur le terrain demeure la protection devant Joe Burrow. Victime de sept sacs contre les Steelers de Pittsburgh, il en a encaissé six autres dans la défaite de 20-17 des Bengals aux mains des Cowboys de Dallas, dimanche. Même s’il y a quatre nouveaux partants, le quintette ne joue pas mieux que celui de 2020 et 2021.

Cela dit, Burrow pourrait aider leur cause en se défaisant du ballon plus rapidement. Il est dans la NFL, et après trois secondes, il est presque toujours trop tard pour le faire.

A-t-on surestimé les Bengals ? Burrow et compagnie sont capables de marquer des tas de points, on s’entend tous sur ça. Mais seront-ils capables de gagner les matchs serrés comme ils l’ont fait l’année dernière ?

N’oublions pas qu’ils auraient été éliminés dès le premier tour en janvier dernier si Ryan Tannehill ne leur avait pas fait cadeau du match avec ses trois interceptions.

Cooper Rush valide

PHOTO RON JENKINS, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Cooper Rush

Même s’il avait été très bon lors de son unique départ au Minnesota l’an dernier, Cooper Rush était loin d’inspirer beaucoup de confiance à l’extérieur de Dallas avant le match de dimanche. Rush a toutefois montré qu’il était un très bon réserviste dans la victoire des Cowboys aux dépens des Bengals.

Rush a réussi 19 de ses 31 passes pour 235 verges et a lancé une passe de touché à Noah Brown, qui a mené les Cowboys avec 91 verges aériennes. Si Rush offre un tel rendement au cours des prochaines semaines, les Boys n’auront pas à presser le retour au jeu de Dak Prescott, qui soigne une fracture au pouce droit.

Quant à Brown, il a donné un peu d’espoir aux Cowboys, qui doivent actuellement se débrouiller avec un groupe d’ailiers espacés particulièrement mince en raison des blessures de Michael Gallup et de James Washington.

De son côté, la défense des Cowboys s’est vite ressaisie après son inquiétante performance contre les Buccaneers de Tampa Bay. Elle a limité Joe Burrow à 199 verges de gains en plus d’avoir récolté 6 sacs.

La propriété de Rodgers…

PHOTO BENNY SIEU, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Aaron Rodgers

Aaron Rodgers avait froissé les bonnes gens de Chicago en criant que les Bears lui appartenaient à la suite d’un touché la saison dernière. « I own you ! », avait-il lancé alors qu’il se trouvait à quelques mètres de partisans des Bears au Soldier Field. Eh bien, c’est vrai.

Après un départ incertain, les Packers de Green Bay ont servi une correction de 27-10 aux jeunes Bears, dimanche soir. La fiche de Rodgers est maintenant de 23-5 contre Chicago.

Rodgers a bien joué, mais c’est le jeu au sol qui a malmené la défense des Bears avec 203 verges. Aaron Jones a fait le gros des dégâts en obtenant une moyenne de 8,8 verges par course (132 en 15) et en marquant 2 touchés.

La défense des Packers a également nettement mieux joué que lors de la défaite au Minnesota, limitant Justin Fields à 70 verges par la passe, lui qui n’a toutefois tenté que 11 passes.

La défense des Ravens en arrache

PHOTO MITCH STRINGER, USA TODAY SPORTS

La défense des Ravens a flanché au quatrième quart contre les Dolphins, dimanche.

Tua Tagovailoa et les Dolphins de Miami méritent toutes les accolades qu’ils reçoivent depuis leur spectaculaire victoire de 42-38 à Baltimore, mais la défense des Ravens, elle, mérite de se faire montrer du doigt.

Après avoir terminé au dernier rang de la NFL contre la passe en 2021, elle occupe encore la 32place. L’unité a accordé une moyenne de 379 verges à ses deux premiers matchs, ce qui est 77 de plus que les Cardinals, qui étaient au 31e rang au moment d’écrire ces lignes…

Lamar Jackson permet aux Ravens de pouvoir gagner chaque match et a amorcé la saison en cinquième vitesse : 38 en 59 (64,4 %) pour 531 verges, 6 touchés, une interception et un coefficient d’efficacité de 120,1. Il a également mené les siens avec 119 verges au sol contre Miami, inscrivant le plus long touché de sa carrière, une trotte de 75 verges qui portait la marque à 35-14 et qui aurait normalement dû assommer les Dolphins pour de bon. Mais la défense a flanché.

Pour ceux et celles qui croient encore que la défense des Corbeaux est étanche et suffocante, détrompez-vous. Elle n’est pas mauvaise, mais n’est plus la défense dominante des années 2000 et 2010.