(Montréal) Les Alouettes de Montréal ont dominé la LCF avec plus de 2000 verges de gains au sol cette saison et leur demi à l’attaque, William Stanback, est finaliste au titre de joueur par excellence dans le circuit Ambrosie. Mais la troupe de Khari Jones pourra-t-elle utiliser son principal atout dans la demi-finale de l’Est face aux Tiger-Cats de Hamilton ?

La formation d’Orlondo Steinauer a été la meilleure contre le jeu au sol cette saison. Elle s’est d’ailleurs permis le luxe de limiter Stanback à 40 et 59 verges de gains au cours des matchs contre les Alouettes cette saison.

« Ce n’est pas nécessairement ce qu’ils font qui les rend si difficiles à affronter. Ils font des plans de match et ne veulent pas revivre la même chose qu’en 2019 ; ils ne veulent pas d’un demi qui amasse 200 verges de gains au sol contre eux, a-t-il dit de son match du 4 juillet 2019.

« Ils vont apporter plusieurs ajustements. Il s’agit que je respecte le plan de match et que je me concentre, que je me taise et ne me fasse pas sortir de mon match. Je dois faire ce que je fais depuis que je suis tout jeune, soit d’exécuter à un haut niveau. »

« On va faire ce qu’il faut pour gagner. Si leur plan est d’arrêter la course, on va simplement arrêter de courir, a noté l’entraîneur des demis et adjoint à l’entraîneur-chef, André Bolduc. L’important c’est d’avoir plus de points qu’eux dimanche.

« Nous avons couru pour plus de 2000 verges cette saison : ce serait surprenant qu’on ne puisse pas gagner de verges dimanche, a-t-il ajouté. C’est un plan qui est efficace jusqu’à maintenant., Faudra le mettre en application dimanche. »

Bolduc estime d’ailleurs que les Alouettes avaient joué davantage leur style de jeu dans la deuxième rencontre face aux Tiger-Cats cette saison, une victoire de 23-20 en prolongation.

« On court en moyenne entre 20-23 fois si tu inclus les quarts : nous étions loin de ce chiffre dans le premier match contre eux. C’est ce que j’avais trouvé dommage : nous ne les avions pas testés, ce qu’on a fait dans le deuxième match, a analysé le Québécois. Je pense que leur force, c’est leur front défensif : Dylan Wynn, Ted Laurent, qui est un gros bonhomme, Ja’Gared Davis, qui est un gros bonhomme expérimenté, Julian Howsare, le joueur le plus sous-estimé de ce front-là. »

Bolduc travaille d’arrache-pied pour trouver le plan de match qui permettra aux Alouettes d’accéder à la finale de l’Est, le 5 décembre, contre les Argonauts de Toronto.

« Ça nous amène à faire des recherches plus poussées : personnellement, ça fait trois semaines et demie que je travaille sur eux. Il y a des trucs à faire et nous allons nous assurer de les faire dimanche. »

« Nous devrons faire ce qu’on fait de mieux et prévoir une attaque équilibrée, a pour sa part indiqué Jones. Il sera important de terminer nos poussées (offensives) quand nous en aurons l’occasion. C’est une équipe forte sur le front défensif. Nos deux matchs ont été serrés ; on peut s’attendre à une autre rencontre serrée. Il faudra faire plus de jeux et moins d’erreurs. »

Défense agressive

De l’autre côté du ballon, les Alouettes devront se méfier de Jeremiah Masoli et d’un groupe de receveurs de premier plan.

PHOTO JON BLACKER, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Jeremiah Masoli (8)

« C’est un excellent quart-arrière, a dit le joueur de ligne défensive David Ménard de Masoli. C’est un gars d’expérience, qui a connu de bonnes saisons, notamment la saison avant qu’il ne se blesse : il dominait la ligue. Il a un bon bras, peut très bien distribuer le ballon et s’il doit courir, il a de bonnes jambes. Faut le garder dans sa pochette, mais il n’y a pas de recette miracle. Faut faire ce qu’on a bien fait depuis le début de l’année. »

Et une chose que les Alouettes font très bien, c’est de mettre la pression sur les quarts adverses. L’équipe a terminé au premier rang avec 49 sacs.

« Je pense que c’est un des points très importants : on doit se rendre au quart très rapidement, a expliqué Ménard, finaliste au titre de joueur canadien par excellence. On doit le presser dans ses lectures, l’amener au sol, pour le forcer à prendre de mauvaises décisions. Il a de bons receveurs, une bonne attaque : il faut le rejoindre rapidement. Ce sera à nous d’obtenir des sacs et d’être efficace cette journée-là. »

Les Alouettes pourraient être privés du receveur Eugene Lewis, touché à l’aine, et du joueur de ligne offensive Philippe Gagnon, toujours ennuyé par une blessure au mollet, pour ce duel éliminatoire.

Les deux hommes ne se sont pas entraînés jeudi et une décision sur leur participation pourrait être prise vendredi.

« Nous devons voir comment (Lewis) réagira, a dit Jones. Nous espérons le voir sur le terrain (vendredi), mais s’il n’y est pas, nous ferons les ajustements nécessaires.

« Philippe Gagnon n’est pas exactement où on aimerait qu’il soit présentement, a ajouté l’entraîneur-chef. On verra comment il sera vendredi, mais il y a de bonnes chances qu’il ait besoin d’une autre semaine de repos. »

Les Alouettes croiseront le fer avec les Tiger-Cats dimanche, 13 h, au Tim Hortons Field de Hamilton.