Les Alouettes de Montréal ont subi dimanche leur 11e défaite en 14 rencontres en 2018 et bien que, mathématiquement, ils ne soient pas éliminés, ce n'est qu'une question de temps.

La formation de Mike Sherman ne peut espérer mieux qu'une récolte de 14 points, un total que possèdent déjà les Blue Bombers de Winnipeg et les Eskimos d'Edmonton dans la section Ouest. Qui plus est, les Alouettes reçoivent lundi prochain la visite des puissants Stampeders de Calgary, qui pourraient sonner le glas de leur campagne.

«Au bout du compte, nous sommes évalués en fonction des victoires et des défaites. Je suis fier de tout ce qu'on accomplit ici, mais ça prend des victoires, a analysé le spécialiste des retours de bottés Stefan Logan. Je suis toujours de ceux qui n'abandonnent jamais, qui se battent jusqu'à la fin. Mais peu importe de quelle façon vous évaluez notre saison, les jeux qu'on a faits n'étaient pas suffisants. Ça prend des victoires.»

On a senti une énergie nouvelle autour de l'équipe cette saison, mais la franche-camaraderie qui semble régner au sein des troupiers de Sherman ne s'est pas transformée en victoires.

«Cette saison, le plus frustrant, ç'a été de perdre des matchs, a noté l'entraîneur. Beaucoup de ma frustration vient du fait que nous avons un bon vestiaire, des joueurs qui donnent tout ce qu'ils ont à l'entraînement et qui aiment leurs coéquipiers. Je n'ai jamais à sortir le fouet pour leur faire faire le travail. Je leur dis souvent qu'on doit transposer ce qu'on fait à l'entraînement dans les matchs. Nous l'avons fait en partie, mais pas suffisamment.»

Que faire donc des quatre matchs restants ? Doit-on déjà préparer la prochaine campagne ?

«Pour l'an prochain, c'est à Kavis (Reed, le directeur général) de regarder cela, a simplement indiqué Sherman. Je pense que c'est important qu'on gagne des matchs de football, surtout à domicile. [...] Nous n'avons pas de raison d'offrir plus de victoires à nos partisans, qui ont été derrière nous tout au long de la saison.»

«Ce n'est jamais fini, a pour sa part fait valoir le centre Kristian Matte, qui a rarement de mauvais mots à dire sur ses coéquipiers. Il nous reste quatre matchs à jouer. Peu importe ce qui se passera d'ici la fin de l'année, on a le genre d'équipe qui va continuer à travailler fort à toutes les semaines. Je sais que c'est frustrant, mais nous sommes des professionnels et nous sommes payés pour ça.

«Je ne peux parler que pour moi, mais je sais que je ne lâcherai pas du reste de la saison, peu importe ce qui se passe. Nous allons travailler fort pour nous améliorer et jouer du meilleur football.»

«J'ai vu beaucoup de progrès sur plusieurs aspects, a quant à lui analysé le quart-arrière Johnny Manziel. C'est frustrant de toujours être à court comme ça, d'avoir la fiche que nous avons et d'être dans la position que nous nous trouvons. Mais je sens encore beaucoup d'optimisme dans ce vestiaire.»

Il faudra en insuffler aux partisans, qui étaient quand même encore plus de 18 000 à assister à ce sixième revers en sept matchs au stade Percival-Molson. Les Alouettes commencent à être à court d'arguments de vente.